Septembre 1870-septembre 2020 : 150ème anniversaire de la défaite de Sedan et de la proclamation de la République

1er septembre 1870, l’Armée de Mac-Mahon et de Napoléon III, passée sous commandement du général Wimpffen, se laisse encercler dans Sedan après son échec dans sa liaison avec l’Armée de Bazaine encerclée dans Metz. La guerre contre la Confédération de l'Allemagne du Nord initiée par Napoléon III en juillet prend un tour militaire dramatique.

Le général prussien Moltke envoie Bronsart von Schellendorf de son état-major à Sedan. Napoléon III lui remet une lettre destinée à Guillaume Ier : « Monsieur, mon frère ! N’ayant pas eu le bonheur d’être tué à la tête de mes troupes, il ne me reste qu’à remettre mon épée à Votre Majesté. » (François Roth, La guerre de 1870, éditions Pluriel-Hachette, page 124). La défaite impériale est consommée le lendemain 2 septembre, au début de la matinée. Passant par Donchery, Napoléon III prend la route du château de Wilhelmshöhe, près de Cassel, en Hesse, d’où il gagnera l’Angleterre en mars 1871, libéré sur ordre de Bismarck.

L’empereur prisonnier est alors déchu, l’armée française de Sedan est captive et l’armée de Bazaine reste encerclée. La IIIème République est, en effet, proclamée à Paris, le 4 septembre, par Léon Gambetta.

La République poursuit alors la guerre mais en vain.

Mai 1871, la défaite est scellée par le traité de Francfort.

1873, dans son tableau « Les dernières cartouches », le peintre Alphonse de Neuville fixe dans la mémoire collective la résistance héroïque mais vaine de la "division bleue" (troupes coloniales devenues « de marine »), le 1er septembre 1870, à Bazeilles, dans l’Auberge Bourgerie dite « Maison de la dernière cartouche ». La République y retrouve le courage et le sacrifice des citoyens que le Musée de La dernière cartouche valorise ; contrepoint de la défaite impériale et prospective d’une éventuelle revanche. « Je désire raconter nos défaites dans ce qu’elles ont eu d’honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d’estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l’avenir. Quoi qu’on en dise, nous n’avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu’il est bon de le montrer ! » (Lettre d’Alphonse de Neuville au critique d’art Gustave Goestschy, 1881) à retrouver sur le site de l’histoire par l’image évoquant un autre tableau du peintre : « Le cimetière de Saint-Privat, le 18 août 1870. »

Un podcast du 4 septembre 2017 de l’émission radiophonique La Marche de L’histoire rappelle les événements de septembre 1870.

La guerre franco-prussienne de 1870 vous intéresse : une conférence en accès libre au musée Guerre et Paix en Ardennes de Novion-Porcien a lieu le samedi 26 septembre 2020 prochain.

Vous envisagez une visite scolaire du musée de la dernière cartouche à Bazeilles. Trouvez ici les renseignements utiles.

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