24 avril 2020 Journée de commémoration du génocide arménien
Le 24 avril 1915, 600 notables arméniens sont assassinés à Constantinople, ancien nom d’Istanbul, en Turquie actuelle, sur ordre du gouvernement de l’Empire ottoman. C’est le début d’un massacre qui coûtera la vie à environ 1,2 million de personnes : les deux tiers des Arméniens de l’Empire ottoman.
Proposée et adoptée par le Sénat le 7 novembre 2000, adoptée par l’Assemblée nationale le 18 janvier 2001, promulguée par le Président de la République, Jacques Chirac, le 29 janvier 2001, la loi n°2001-70 déclare dans son article 1 :
« La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915. »
« Une civilisation est une manière temporelle de projeter un style concret d’existence et de vouloir l’homme. » affirmait Paul Ricoeur dans Histoire et Vérité. Chaque civilisation est confrontée à des défis (Arnold Toynbee). Si ses tenants répondent, elle vit. Si la civilisation ne sait pas répondre en inventant des ajustements, elle meurt.
La République française a su répondre à la faute impardonnable du Régime autoritaire de Vichy qui s’est sali dans la collaboration avec l’occupant nazi et dans l’antisémitisme. Ses fonctionnaires d’État zélés ont à répondre de leurs actes courant du 16 juin 1940 au 9 août 1944 et l’État a dû assumer sa part correspondant à une responsabilité collective qui ne pouvait s’effacer au nom d’une discontinuité politique (Arrêt du Conseil d’État du 12 avril 2002) ; le 9 août 1944 marquant la rétablissement de la République et de ses valeurs par une ordonnance.
Un décret du Président de la République daté du 10 avril 2019 a fixé le 24 avril comme date de la commémoration de ce premier génocide du XXème siècle. La République n’oublie donc pas ce qu’ont subi certains citoyens français, rescapés de ce génocide accueillis en son sein. Les Arméniens ont notamment combattu pour la France lors de deux conflits mondiaux comme le rappelle le Monument aux morts arméniens du cimetière du Père Lachaise, à Paris (photo ©Memorial14 18 Paris).
Vincent Duclert, historien ayant présidé la mission d’études en France sur la recherche et l’enseignement des crimes de masse, affirme que « le moment de commémoration » du 24 avril est « une arme importante face au négationnisme. »
Découvrir son interview du 24 avril 2019 sur le site de franceinfo.
Vous souhaitez faire découvrir le génocide arménien de 1915 à vos élèves.
Découvrir l’exposition virtuelle proposée par le Mémorial de la Shoah.
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Créé lemercredi 22 avril 2020
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RédacteurGigaud Loic
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Dernière mise à jourdimanche 24 mai 2020
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