27 mai 1943, La Résistance intérieure contre le nazisme s’unit
Il y a 77 ans, une étape importante dans la restauration de l’unité républicaine
Naufragée par la défaite militaire lors de la bataille de France de mai-juin 1940, la IIIème République est achevée par le tandem Pétain-Laval et la faiblesse de nombreux parlementaires le 10 juillet 1940, à Vichy.
Rappelons que seuls 80 parlementaires présents ont fait barrage aux pleins pouvoirs demandés par le Maréchal Pétain.
Lire le testament républicain d’Augustin Malroux, député du Tarn, à sa fille de 10 ans, à la suite de son refus de trahir les valeurs de : liberté, égalité, fraternité (Site du quotidien régional Sud-ouest).
1943, la zone libre ne l’est plus, la prétendue souveraineté du Régime de Vichy s’est muée en vassalité, les citoyens sont devenus des otages dans leur propre pays.
Beaucoup de ceux qui ont résisté dès l’été 1940 ne sont plus là. Citons la figure d’Honoré d’Estienne d’Orves qui, ayant quitté la flotte française, internée à Alexandrie, a rejoint le général de Gaulle le 27 septembre 1940 pour accepter des missions clandestines en France occupée. Arrêté par les nazis, il est fusillé en août 1941.
Découvrir la vie de ce jeune résistant sur le site de l’ordre de la libération.
D’autres citoyens se sont organisés par eux-mêmes dans la zone occupée où dans la zone libre. Les réseaux de résistances prennent de l’ampleur en 1941 et 1942, à l’instar de Libération-Nord qui diffuse un journal clandestin.
Découvrir ce mouvement et le rôle joué par des femmes ou des enfants en son sein sur le site du Musée de la Résistance en ligne.
D’autres sont entrés en résistance par le biais syndical, Henri Rol-Tanguy, combattant remarqué en Espagne le 18 juin 1938, dans les Brigades internationales, et en juin 1940 dans l’infanterie coloniale, en France, ouvrier métallurgiste syndicaliste et communiste, passe à la clandestinité avec Cécile son épouse dès octobre 1940. Son expérience combattante l’amène à assurer des responsabilités au sein des Francs-Tireurs et Partisans ou F.T.P., mouvement de résistance communiste.
Découvrir la vie de cet officier résistant sur le site de l’ordre de la libération.
Toutes ces énergies citoyennes animées des valeurs républicaines se devaient d’être fédérées pour refaire une France indivisible.
En 1941, le général de Gaulle va confier cette difficile tâche à un serviteur de l’État républicain, le préfet Jean Moulin qui l’a rallié à Londres.
Le 2 janvier 1942, il est parachuté en zone libre pour commencer sa mission.
Le 27 mai 1943, 48 rue du Four, Paris, le Conseil National de la Résistance ou C.N.R. est créé. Jean Moulin a unifié les résistants de l’intérieur qui reconnaissent l’autorité du général de Gaulle. Un gouvernement républicain légitime peut dès lors se construire à Alger.
Le 3 juin 1943, le Comité français de la libération nationale est alors porté sur ses fonts baptismaux.
Le 17 septembre 1943, une ordonnance crée une assemblée consultative provisoire qui se réunit au palais Carnot d’Alger, le 3 novembre 1943.
Accédez au rapport de Rex, pseudonyme de Jean Moulin, à André Philip à Londres, sur la première réunion du C.N.R., en allant sur le site des archives gouvernementales puis allez au 27 mai 1943.
Découvrir le parcours du préfet Moulin, artisan de l’unité de la Résistance, sur le site du ministère de l’intérieur.
Accéder au dossier thématique complet de la Fondation de la Résistance de 2013 consacré au C.N.R.
Photographies ©Cerp22 et © Legs Antoinette Sasse, musée du Général-Leclerc-de-Hauteclocque et de la Libération de Paris – musée Jean-Moulin (Paris Musées)
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Créé lesamedi 9 mai 2020
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RédacteurGigaud Loic
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Dernière mise à jourdimanche 24 mai 2020
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