CNRD 2023-2024 : Résister à la Déportation en France et en Europe
Un nouveau thème pour le CNRD session 2023-2024
L’inspecteur général, IGESR, Vincent Duclert, président du collège des correcteurs du CNRD souhaite : « encourager les élèves et leurs professeurs à travailler l’histoire de la Résistance et de la Déportation, produire des savoirs nouveaux et les transmettre. »
Il réaffirme donc la vocation initiale de ce concours scolaire fondé en 1961.
Introduisant son travail sur les Lieux de Mémoire, Pierre Nora distingue Histoire et mémoire : « La mémoire sourd d’un groupe qu’elle soude», alors que l’Histoire appartient à tous. Vincent Duclert s’inscrit donc donc cette approche du CNRD par l’Histoire ; les mémoires deviennent donc des sources pour les élèves-candidats au CNRD grâce à l’activité de cinq fondations actives partenaires du CNRD : Fondation de la Résistance, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Fondation de la France Libre, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Fondation Charles de Gaulle.
La lettre de cadrage élaborée par Vincent Duclert éclaire la démarche choisie en précisant les termes Déportation, Résister à la Déportation, l’étendue chronologique du thème et l’aire géographique du thème.
Les extraits qui suivent peuvent vous accompagner dans votre projet de candidature.
La Déportation est pour les populations sous occupation nazie, comme « un départ contraint vers l’inconnu ».
Le système concentrationnaire sert pour « la « mise au pas » voire la disparition (par le décret « Nacht und Nebel » par exemple) des opposants à l’ordre nazi, enfin un rouage central de l’extermination des Juifs et des Sinti et Roma (Tsiganes) d’Europe avec les centres de mise à mort immédiate ou par des conditions inhumaines d’internement et de travail forcé. »
Résister à la Déportation « éclaire en conséquence la Résistance et les multiples combats face à des répressions « raciales » et politiques touchant d’importantes fractions de la société. La Résistance renvoie à ses formes communément admises, par exemple la résistance des réseaux pouvant agir contre la mise en œuvre des déportations ou se constituer au sein du monde de la déportation, ou celle des mouvements par le truchement de leurs publications clandestines. Mais il y a aussi des formes plus récemment reconnues, s’intéressant à des actes apparemment plus ordinaires, individuels, intimes mêmes, et qui n’en recèlent pas moins les preuves d’une volonté de combat, d’un esprit de courage, d’un choix conscient de défense de l’humain et de la liberté. »
« Les démarches de survie, la réhumanisation face à la déshumanisation imposée par la Déportation, appartiennent au thème proposé. »
Étendue chronologique retenue
« La période principale est celle de la guerre mondiale. Mais il faut se souvenir que le système de la déportation s’organise dès 1933
avec l’installation du régime nazi en Allemagne. La période de découverte des camps doit être également prise en compte. Enfin le temps de la mémoire et des mémoires appartient aussi à l’étude globale des résistances à la Déportation. »
Espace géographique d’étude retenu
« Ce thème est envisagé à l’échelle française et européenne. Il ne peut l’être autrement dans la mesure où les déportations déracinent et déplacent des populations entières au travers de toute l’Europe au moyen principalement du chemin de fer, impliquant des convois de déportés par milliers. »
Consulter l’intégralité de la lettre de cadrage
Consulter la présentation du concours sur EDUSCOL
Consulter la brochure élaborée par la Fondation de la Résistance et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
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Créé lelundi 18 septembre 2023
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RédacteurGigaud Loic
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Dernière mise à jourlundi 9 octobre 2023