Premier discours contre Catilina
Intitulé: Un discours d’orateur : premier discours contre Catilina
Niveau : début de 3ème
Durée : 55 minutes + prolongements
Objectifs :
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Civilisation : découvrir Cicéron l’orateur
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Littérature : première approche de la rhétorique et des procédés stylistiques
Supports :
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fresque de Cesare Maccari, Cicéron prononçant son discours contre Catilina
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Cicéron, Premier discours contre Catilina, I, 1 (cf. fiche élève 1)
- Vidéo du texte latin mis en voix (cliquez pour accéder à la vidéo)
Déroulement :
Au préalable, le professeur aura demandé aux élèves de répondre à un questionnaire (séance TICE en salle info possible) sur la carrière de Cicéron et les personnages clés de sa vie politique. (30 mn recherche, 30 mn correction).
Le professeur projette le tableau de Cesare Maccari sans sa référence et procède à une lecture très expressive du texte latin. Il veillera à bien faire ressortir l’apostrophe à Catilina, les questions, les anaphores de « nihil » et « quid » et n’hésitera pas à adopter une gestuelle ‘parlante’ voire exagérée pour faciliter la compréhension du discours.
Ensuite, le professeur écrit au tableau les premières hypothèses de lecture des élèves qui s’appuient sur le texte lu et la fresque projetée. Ils établiront sans doute des rapprochements entre le destinataire du texte « Catilina » et l’homme assis seul au premier plan, reconnaissant par ailleurs Cicéron en la personne de l’émetteur, en position de force, en pleine lumière, face à son adversaire accablé et dans l’ombre. Certains auront peut-être perçu qu’il s’agit d’un discours virulent à l’égard de Catilina.
Le professeur distribue alors le texte latin et laisse quelques minutes aux élèves pour le lire et repérer le vocabulaire qu’ils connaissent.
Pendant cette lecture le professeur projette ce texte.
Il leur demande de répondre aux questions « qui », « où », « quoi » ? en s’aidant de leur repérage afin d’aller plus avant dans la compréhension du texte. On attendra qu’ils trouvent « Catilina », « conjurationem », « senatus », « consul », « ad mortem te, Catilina», « satisfacere reipublicae » …
Le professeur distribue ensuite la traduction du texte et leur laisse un temps pour en prendre connaissance. Il demande ensuite quels sont les procédés utilisés par l’orateur pour donner de la force à son discours. (Comme le texte et sa traduction seront projetés au tableau, au fil du relevé le professeur fera ressortir tous les procédés trouvés en les surlignant de différentes couleurs, les entourant…) (cf. fiche exemple correction rhétorique)
On attend des élèves qu’ils repèrent :
- l’abondance des phrases interrogatives. Le professeur demandera alors si ces questions attendent des réponses afin d’amener à la conclusion de la question oratoire.
- les multiples « nihil » dans le 1er§, et les « quid » dans le 2nd§. Les élèves devraient être capables de trouver qu’il s’agit de répétitions voire d’anaphores. Le terme leur sera donné s’ils ne s’en souviennent pas.
- les exclamations telles que « O tempora ! O mores ! »
Après la mise en évidence de ces procédés, le professeur pourra expliquer les points suivants :
- l’implication du narrateur grâce au repérage de la 1ère personne : « patientia nostra », « nos eludet » dans le 1er § et « nostrum », « nos autem » dans le 3ème §.
- les hyperboles comme « furor» et « effrenata audacia »
- la pointe d’ironie présente dans le 3ème §.
En prolongement :
- Le professeur pourra demander aux élèves de faire une lecture expressive de la traduction (ou d’une partie de celle-ci), au tableau, face à l’ensemble de la classe, tels des orateurs. Le volontaire devra se mettre en scène (en travaillant les gestes, les déplacements, la voix, le ton…). Pour éviter le côté répétitif de l’exercice, s’il y a plusieurs volontaires (désignés ou non !) le professeur peut donner à lire d’autres textes de Cicéron comme un extrait Des Supplices ou des Philippiques.
- Le professeur peut également compléter cette séance par des exercices d’étymologie en distribuant une première fiche comprenant des expressions du domaine juridique directement empruntées au latin ainsi qu’une seconde sur les charges des hommes de loi. (cf. fiche élève 2 et fiche élève 3)
- A l’issue de tout cela, il est possible de demander de mémoriser un court passage en latin de l’extrait, les trois premières lignes par exemple.
Christèle Dandeu et Célia Dassonville
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Créé ledimanche 28 décembre 2014
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RédacteurToussaint Conseil Adeline
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Dernière mise à jourvendredi 9 décembre 2016
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