Reims (3 février 2020) - Développée en 1955 par Jacques Godechot et Robert Palmer pour désigner une matrice commune aux processus révolutionnaires à l’œuvre de part et d’autre de l’Atlantique dans le tournant des XVIIIe et XIXe siècles, la notion de révolution atlantique a provoqué de vives oppositions parmi les chercheurs, tant elle bouscule alors la tradition historique.
Objet aujourd’hui d’un réexamen fécond, ce concept est désormais questionné en intégrant à la fois les spécificités irréductibles propres à un contexte particulier et le caractère commun, voire universel, de certains principes, idéaux ou pratiques révolutionnaire. Dans une perspective d’histoire connectée, l’étude renouvelée des révolutions atlantiques convoque les apports de différents champs de recherche pour mettre en évidence les interrelations et les circulations des hommes et des idées qui parcourent, déstabilisent et réorganisent l’espace atlantique des révolutions.
Les programmes d’enseignement de collège et des lycées intègrent, à des degrés divers, cette focale atlantique dans l’étude des révolutions sans renoncer à (faire) comprendre les spécificités de chacune d’elles
« Révolution américaine, Atlantic history », Marc Bélissa, maître de conférence HDR à l’Université Paris-Nanterre. Texte de la conférence et diaporama.
« Saint Domingue en révolution : de la révolte des esclaves à l’indépendance », Marcel Dorigny, maître de conférence à l’Université Paris 8. Intervention : partie 1, partie 2, partie 3, partie 4.