Séquence pédagogique réalisée dans le cadre des TraAM EMI 2024-205 sur l'utilisation de l'IA MIZOU pour analyser un document source.
Séquence proposée par Agnès Jung-Arescaldino, professeure d'Histoire-géographie.
Seconde GT
Histoire / EMI
Référentiel EMI :
Référentiel de compétences numériques (CRCN) :
Domaine 1 : mener une recherche et une veille d’information (niveau 1 : lire et repérer des informations sur un support numérique et niveau 2 : reformuler sa requête en modifiant les mots-clés pour obtenir de meilleurs résultats).
Lien avec le programme d’histoire :
Outils / ressources institutionnelles :
Outil IA : https://mizou.com/bot
MIZOU, une application en ligne qui permet de créer des chatbots ou agents conversationnels avec création d’un chatbot par l’enseignant, partagé aux élèves avec deux QR-code portant sur le thème 2 « XVe-XVIe siècle : nouveau rapport au monde et mutation pour l’Europe ».
Les élèves ont ainsi accès à un chatbot IA basé sur les instructions fournies par l’enseignant (niveau scolaire, thèmes traités…). Le prompt a été rédigé par l’enseignant de telle sorte que l’agent conversationnel pose systématiquement une question à l’élève à la fin de sa réponse et qu’il indique à l’élève ses fautes de français. Ces chatbots peuvent être ou non partagés à la communauté des utilisateurs de l’IA Mizou.
Modalité principale : l’IA est utilisée comme une aide à l’analyse de documents dans une situation de travail en autonomie des élèves. Cette situation d’apprentissage a été réitérée plusieurs fois durant la séquence d’histoire avec des variables didactiques.
Apports et plus-value de l’usage du numérique pour apprendre et enseigner
Usage du numérique pour :
La première plus-value est le caractère ludique de la plate-forme. Les élèves se sont prêtés au jeu grâce à l’effet de surprise. L’autre avantage est que les élèves posent des questions à l’IA Mizou qu’ils ne poseraient peut-être pas dans la classe (jugement des autres et/ou de l’enseignant) comme le montre la capture d’écran ci-dessous. Mizou est alors comme un « assistant pédagogique » pour l’enseignant.
Les élèves posent des questions au rythme de leur travail en autonomie, les réponses faites par Mizou les aidant à comprendre des textes parfois compliqués pour eux (registre de langue, vocabulaire). Pour autant, l’enseignante circule et régule. L’analyse de texte(s) demandée est rédigée par les élèves sur feuille, selon des modalités très classiques. Le paramétrage du chatbot recadre aussi les élèves qui sont tentés de s’amuser :
Par ailleurs, l’IA Mizou permet à l’enseignant de suivre l’activité des élèves (compte professeur). Il n’en demeure pas moins que la capacité à poser des questions efficaces (biographie de l’auteur, notions, liens avec les documents à analyser…) à l’IA Mizou distingue les élèves entre eux. Travailler efficacement avec Mizou fait partie des apprentissages !
Cependant, tous les élèves ne s’en emparent pas pour essayer eux-mêmes de répondre aux questions posées par Mizou. De plus, cela ne favorise pas l’engagement de tous durant l’activité : une part non négligeable des élèves pose une seule question à MIZOU puis abandonne l’agent conversationnel pour continuer la tâche scolaire d’analyse de documents « à l’ancienne », soit en utilisant le cours et/ou en effectuant une recherche via un navigateur sur Internet, soit en y répondant sans se référer à une autre ressource d’information. Quelques élèves ont utilisé les Mizou créés pour l’occasion dans leurs révisions en dehors du temps de classe.
Au regard des productions écrites des élèves, l’usage le plus pertinent de Mizou est le fait des élèves les plus performants. Notons aussi que pour l’enseignant, il est aussi un peu difficile de suivre les élèves : si la plupart ont utilisé leur prénom pour se connecter, quelques rares élèves ont mis des noms fantaisistes (Kb)comme le montre l’accès enseignant de ce compte :
Par ailleurs, Mizou ne supporte que 50 connexions par jour (version gratuite), ce qui limite l’usage en classe, notamment au lycée si l’on veut proposer un travail individuel. Une autre difficulté est à signaler : lenteur et difficulté d’accès au MIZOU créé lorsque la classe entière (34 élèves) essaie de s’y connecter. On peut envisager un travail en binôme permettant aussi de contourner le nombre limité de connexions par journée.
Juin 2025
Agnès Jung-Arescaldino Agnes.Jung-Arescaldino@ac-reims.f