Le plus fort tremblement de terre de l'histoire du Japon
Lycée voie générale
Quatrième
Première S
Depuis que des instruments de mesure sismologique ont été installés en de nombreux points à travers le monde, jamais pareil tremblement de terre n'avait été enregistré au Japon, pourtant réputé pour son importante activité sismique. Le séisme qui a touché l'archipel vendredi 11 mars, 05h46min heure GMT, soit 14h46min heure locale, aurait en effet, selon certaines sources, atteint une magnitude de 8,9° sur l'échelle ouverte de Richter. Il entre ainsi dans la liste des 10 plus forts séismes que la Terre ait connu depuis 150 ans.
C'est donc dans la journée de vendredi que la secousse principale s'est produite. L'épicentre du séisme a été localisé en mer, au large de la côte orientale de l'île de Honshu, principale île de l'archipel, à seulement 130 km de Sendai et 373 km de Tokyo. Le séisme, d'une magnitude historique, a provoqué la formation d'un tsunami qui s'est abattu sur le nord de l'île, principalement dans la région de Sendai. Une alerte au tsunami a par ailleurs été lancée pour tous les pays côtiers du Pacifique avant d'être levée 24h plus tard. A Honshu, dès les premières heures de la catastrophe, on faisait état de dégâts colossaux : bateaux et trains disparus, emportés par le tsunami, villages rayés de la carte, incendie dans une raffinerie, pannes dans les systèmes de refroidissement de plusieurs centrales nucléaires... Lundi 14 mars, soit 72h après la catastrophe, le bilan officiel faisait déjà état de 10 000 morts, bilan qui devrait malheureusement encore s'accroître dans les jours à venir. Alors que les japonais vivent désormais dans la crainte d'une nouvelle réplique, le risque nucléaire est par ailleurs jugé "sérieux".
La ceinture de feu du Pacifique
Rappelons qu'il s'agit ici de l'une des régions les plus sismiques au monde ! Au large du Japon se trouve en effet une zone marine de grande profondeur, que les géologues qualifient de fosse océanique, au niveau de laquelle le plancher de l'océan Pacifique disparaît vers l'ouest sous le Japon, à la vitesse de 8,3 cm/an. C'est ce mouvement de subduction de la plaque Pacifique qui est responsable de toute l'activité du pays. Un peu comme si les japonais vivaient au-dessus d'un tapis roulant dans lequel le Pacifique disparaîtrait sous leurs pieds.
A Reims, on a tout enregistré
Ainsi, aux stations sismiques de l'académie (RMSF, lycée Colbert - Reims / MTMF, collège Les deux vallées - Monthermé) on est en quelque sorte "habitués" à recevoir des signaux en provenance du Japon. Au total, c'est près d'une dizaine de séismes qui ont été enregistrés pour cette zone depuis leur mise en service. Mais il est vrai que les signaux de vendredi ont été particulièrement impressionnants. Ces deux stations participent ainsi à alimenter les banques de données en ligne, point de départ du travail des sismologues. Elles sont aussi l'occasion de sensibiliser les élèves aux risques naturels en général et sismique en particulier.
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Créé lejeudi 18 décembre 2014
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RédacteurBilly Geoffroy
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Dernière mise à jourjeudi 15 janvier 2015
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