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Enseigner la mémoire ? > Au collège et au lycée > 2ème GM > Représenter la guerre 14-45 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
" Mémoire" TPE
présenté par
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La planche 1 sert d'ouverture. La forme de la case rappelle un écran de télévision ; nous sommes en direct sur TF1 le 11 septembre 2001, l'heure n'est pas définie. Nous verrons un peu plus loin que cette planche est importante et sert de détonateur aux souvenirs qui suivront. La planche 2 nous emmène dans une grande maison où notre regard se focalise sur un vieillard handicapé qui regarde TF1. La planche 3 nous fait passer du personnage à sa main qui se dirige vers un gros ouvrage. Le passage d'un dessin fouillé à un dessin plus simple crée un calme soudain ; c'est un prélude au silence. Le livre s'appelle : Représenter la guerre Vol. III. La précision du tome souligne le fait qu'il y a eu d'autres atrocités antérieures aux dates inscrites au bas de l'ouvrage ( 14-45 ). Les dates nous informent du contenu du livre, mais aussi de la suite de la BD. La main tourne une page blanche : cette page blanche montre le déclenchement du souvenir chez le vieil homme, à cause du livre et de l'événement qui vient de se produire à New York. Cela provoque un effet de flash, c'est comme si nous entrions dans le livre. La planche 4 crée une rupture avec la planche précédente par la violation du silence, du recueillement du vieil homme et son entrée dans le souvenir. C'est la dernière bulle avant la planche 16. Les journaux qui volent marquent la progression du temps par les nombreux titres parus à des dates différentes. L'engrenage rappelle le temps qui passe mais également la machine de la guerre qui s'est mise en route. Sur la planche 5 les soldats partent à la guerre, calmes, souriants, confiants, « la fleur au fusil » ils ne savent pas ce qui les attend. L'onomatopée de la planche 6 marque une nouvelle rupture avec le silence. C'est la dernière onomatopée avant la planche 15. Elle marque le passage du calme à la violence. Le rythme s'accélère. Les soldats qui courent vers nous sans objectif visible, se pressent pour le combat après l'explosion ; il y a une rotation autour du personnage au premier plan ( case 1 ) qui n'a pas d'objectif connu et l'on retrouve ce même personnage sous un autre angle de vue ( case 2 ) avec cette fois-ci un objectif visible ( l'assaut ). Par l'onomatopée le temps passe. On observe également une montre à gousset cassée qui crée une rupture (encore ! ) avec le temps qui passe : à partir de la guerre des tranchées les soldats ne savent pas combien de temps la guerre va durer. Le temps est assassin ( aiguilles en forme de " piques ", signe de mauvais augure en cartomancie ). Dans la planche 7, les morts se succèdent, comme les cases qui créent un condensé des atrocités de la Première Guerre mondiale. Les images apparaissent comme de nombreux flashs, et les cases deviennent des fragments de verres qui se brisent. La vie de ces soldats est détruite. La planche 8 sert de transition entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. On y voit les conséquences de la première, le passage des ruines de 1918 à la reconstruction, et d'un soldat mort au corps d'un homme juif abattu en pleine rue par des SS La planche 9 enchaîne sur les brutalités dont les juifs sont victimes dans l'Allemagne nazie. Hitler a obtenu le pouvoir, et il saura l'utiliser. On trouve derrière sa représentation la foudre qui symbolise le feu de son obsession et la violence de ses actions ( agir vite - Blitzkrieg ). Dans la case suivante, on voit la croix gammée tomber lourdement sur une terre fragilisée ( en verre ) : le nazisme veut dominer le monde. Dans la planche 10, nous nous trouvons dans une case réduite, un espace réduit, une vue réduite, comme si nous étions dans le train qui arrive ( Serions-nous dans la peau d'un déporté ? ). L'ambiance générale est glauque, calme, froide, comme un désert humain. Le déporté ne sait pas ce qui va se passer mais nous, lecteurs, nous le savons. La
dernière case de la planche 10 sert de transition avec la
planche 11. La planche 12 parle d'elle-même : l'âme du juif qui se trouve dans le four, pleure de douleur pour la vie de ses camarades qui subiront malheureusement le même sort. On a l'impression d'un « travail à la chaîne » ( désolés pour l'expression ! ). A peine quelqu'un a-t-il été incinéré qu'un autre corps est amené au crématoire. Les convois se suivent et se ressemblent ( planche 13 ), le même destin est réservé à la plupart des déportés. Les autres seront cobayes pour des experiences dites « scientifiques », pratiquées par des « chirurgiens » sadiques. Sur la dernière case, les enfants patientent comme dans une salle d'attente, ils ne savent pas ce qui va leur arriver. Nous enchaînons avec la planche 14 qui est un condensé des abominations des camps pendant la Seconde Guerre mondiale. La planche 15 marque la fin du souvenir par le retour de l'onomatopée. C'est un retour violent. L'évocation de la bombe atomique lancée par les Américains sur Hiroshima en août 1945 nous place déjà dans le cercle des conflits qui n'n finissent jamais. En
effet dans la planche
16, le vieillard ferme son livre,
son souvenir s'arrête. C'est la première fois
que l'on voit son visage. Il pleure.
On apprend son nom et sa déportation comme juif pendant la
Seconde Guerre mondiale. Son père est mort au front en 1917. Sur
la planche
17 un deuxième avion vient de percuter la seconde tour. Planche 18 : « Ceci n'est pas une fiction c'est la réalité » Nos choix pour traiter le souvenir Maintenant
que nous avons analysé les grandes lignes de la BD, nous allons
expliquer nos choix
pour traiter le souvenir. La problématique exposée dans l'introduction n'a pas de réponse : donner une réponse serait imposer une opinion La seule réponse possible tient dans la réflexion de chacun.
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