1939-1940 : les Résistances au nazisme naissent en Europe
80 ans après, la mémoire des Résistances honorée par un projet pédagogique
La DPMA (Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives) du ministère des armées lance un appel à projets pédagogiques avec la possibilité de subventions et souhaite primer des projets scolaires labellisés « Héritiers de mémoire. »
Les premiers projets seront labellisés en octobre 2020.
L’ambition de cette entreprise pédagogique est de susciter chez les jeunes scolaires européens la recherche des ferments d’une « mémoire partagée » parmi les résistants qui luttent dans leurs pays respectifs contre le totalitarisme raciste nazi.
L’ambition est élevée. Il n’est que de songer à la complexité de la tâche de la résistance polonaise. Ancrée à l’ouest dès la capitulation de l’armée polonaise, le gouvernement Sikorski s’installant à Paris, Angers puis à Londres en juin 1940, elle s’organise aussi à l’intérieur de la Pologne occupée à la fois par les nazis et les soviétiques sous la forme unifiée en 1942 de l’Armia Krajova (AK) ou Armée de l’Intérieur dont le chiffre PW signifie : « Nous vengerons Waver . » En effet, Waver connut, le 27 décembre 1939, l’un des premiers massacres de civils polonais par les nazis : 107 exécutions de civils polonais innocents, suite à l’assassinat d'un soldat allemand (Henri Michel, Et Varsovie fut détruite, Albin Michel, Paris, 1984). Les lettres PW vont signifier aussi Pologne Combattante. À la tête de l’insurrection varsovienne de l’été 1944, l’AK a alors payé l’entente des trois Grands (Royaume-Uni, États-unis, U.R.S.S.) qui place une Pologne aux frontières modifiées dans la sphère d’influence réclamée par Staline. Dès le 31 décembre 1943, était créé clandestinement, à Varsovie, un Conseil National de l'Intérieur (Krajowa Rada Narodowa, ou KRN) communiste. Staline le destine à remplacer le Conseil d'Unité Nationale (Rada Jednosci Narodowej ou RJN), le parlement démocratique de l'Etat clandestin en Pologne, représentant légal du Gouvernement en exil à Londres qui travaillait avec l’AK.
En savoir plus sur les mouvements de résistance aux nazis en Pologne et dans les autres pays d’Europe centrale sur le site du musée de la résistance en ligne.
L’insurrection du ghetto juif de Varsovie d’avril 1943 ne doit pas être oubliée. Elle était menée par de de nombreuses organisations : cellule communiste, Organisation juive de combat ou ZOB de Mordechai Anielewicz et Union militaire juive ou ZZW. Cette dernière était en contact avec l’AK.
En savoir plus sur l’insurrection du ghetto de Varsovie et les organisations juives polonaises de ce ghetto sur le site Yadvashem.
En France, l’appel du 18 juin 1940, lancé par le général de Gaulle, depuis Londres, constitue le point de départ du refus de la défaite. La résistance s’organise avec la France Libre mais aussi par des initiatives en France occupée et dans la zone administrée par le régime de Vichy jusqu’en novembre 1942.
En savoir plus sur l’Appel du 18 juin 1940 sur le site Canopé.
En savoir plus sur l'Appel du 18 juin 1940 sur le site de la Fondation Charles de Gaulle.
La voie de l’unité des résistants français est finalement trouvée le 27 mai 1943 avec la création du C.N.R.
En savoir plus sur les pages histoire et mémoire du portail pédagogique de l’académie de Reims.
Vous avez envie de vous investir avec vos élèves dans un projet mémoriel d’envergure dans les pas des résistants européens contre le nazisme.
Découvrir l’appel détaillé à projets de la DPMA avec les contacts utiles pour décrocher une labellisation et une subvention.
Photos ©Musée de la résistance en ligne
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Créé ledimanche 24 mai 2020
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RédacteurGigaud Loic
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Dernière mise à jourmardi 26 mai 2020
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