La métamorphose de Daphné
Niveau : 5 ème (milieu d’année)
Entrée du programme : « Dieux et puissances de la nature », « dieux et héros grecs et romains »
Intitulé : Lecture de la métamorphose de Daphné
Durée : 2 heures (+ 2 h de prolongements possibles)
Objectifs généraux:
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littérature : étudier une métamorphose d’Ovide
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vocabulaire : l’étymologie du vocabulaire scientifique
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langue : le présent de l’indicatif
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civilisation : le dieu Apollon
Objectifs secondaires :
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comprendre un texte latin sans le traduire
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structurer le texte pour en dégager le sens global
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mettre en évidence la construction du passage au niveau sémantique, syntaxique et thématique.
Déroulement de la séance
Lecture professorale du texte latin. Le document (fiche élève n°1) est vidéoprojeté.
On part des repérages des élèves. On peut imaginer qu’ils citeront au moins les mots suivants : « Phoebus », « deus », « conjux », « arbor », « amat ». Ces repérages suffisent déjà à mettre en place les protagonistes et vont permettre d’aborder les deux axes du texte : la métamorphose et l’amour impossible.
1er axe : la métamorphose (1 heure)
On focalise l’attention sur les paroles prononcées vers 10-11. Après avoir identifié leur locuteur, on les traduit avec eux.
On s’interroge sur « mea arbor » : de quel arbre s’agit-il ? On invite les élèves à identifier l’arbre dédié à Apollon, le laurier, à partir d’une représentation du dieu (cf. vase reproduit sur le document).
On en déduit aussi le thème du texte : d’après les vers 10-11, que nous raconte ce texte ? On attend en réponse une transformation, autrement dit une métamorphose, comme le confirme le titre de l’ouvrage dont le texte est extrait.
La statue du Bernin vient à l’appui de notre récit. Elle est décrite, commentée, légendée sous l’image. Les élèves devront retenir qu’il s’agit de la période baroque et que les artistes de ce courant cherchent à rendre compte du mouvement : la course d’Apollon, la fuite de Daphné et la peur de cette dernière apparaissent clairement ici. On insistera surtout sur la métamorphose elle-même, saisie sur l’instant.
On cherche dans le texte des mots qui décriraient de la même manière cette métamorphose, c’est-à-dire des mots à mettre en relation avec « arbor » et « conjux ». On émet des hypothèses de sens. On peut imaginer qu’ils trouveront : « membra », « crines », peut-être « bracchia ». On balise le texte en soulignant en rouge les parties du corps, en vert les parties de l’arbre. Le professeur applique au vidéoprojecteur ce que l’élève applique sur sa feuille. On explicite ce code couleur dans l’encadré « légende » sous le texte. Ce travail de mise en réseau se fait avec l’aide du professeur. On s’appuiera notamment sur le vers 3, dont on peut,à l’aide des tabulations, mettre en évidence au vidéoprojecteur le parallélisme de structure :
In frondem crines crescunt
In ramos bracchia
Pour finir ce repérage, on complète le tableau proposé en activité qu’on peut donner en travail à la maison (fiche élève n°2).
2ème axe : l’amour impossible (1ère partie de la 2ème heure)
Correction de la fiche élève n°2
Les élèves doivent pouvoir établir les deux parties du texte :
- v.1 à 5 : la métamorphose elle-même
- v.6 à 11 : la raison : l’amour impossible
On fait une étude plus précise du vers 9 qui insiste sur le fait que cet amour est impossible : « refugit tamen » et sens de l’adverbe « tamen » ; répétition des mots « oscula » et « lignum » dans le même vers ; construction presque chiasmatique du vers « oscula dat…refugit oscula » (accusatif, verbe / verbe, accusatif).
On fait noter l’acharnement d’Apollon : il est le sujet de tous les verbes du passage (« amat », « sentit », « dat »).
On peut souligner d’une dernière couleur les mots qui renvoient à l’amour impossible.
Conclusion (2ème partie de la 2ème heure) : deux activités possibles
Activité 1 : Ecrire une phrase de résumé à côté de chacune des deux parties du texte en guise de conclusion à la compréhension.
Activité 2 : Replacer les phrases d’Ovide sur l’œuvre du Bernin en la fléchant.
Prolongements: leçon sur le présent de l’indicatif, lire une autre métamorphose en classe, par exemple « Alphée et Aréthuse » (Métamorphoses, V, 567),vocabulaire : étymons grecs dans le vocabulaire de la médecine et de la science.
travail élaboré par A-S Mitouart et H. Martignoni.
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Créé ledimanche 28 décembre 2014
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RédacteurToussaint Conseil Adeline
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Dernière mise à jourvendredi 9 décembre 2016
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