Monsieur
Fainzang, notre témoin
Il
nous a accompagnés durant notre voyage.
Il l'a fait dans les mêmes conditions que
nous ( 2 nuits en autocar ), malgré ses 82 ans.
Il nous a raconté son histoire.
Il nous a confié l'humiliation qu'il a subie.
Il a pleuré en témoignant.
Pour toutes ces raisons le voyage que nous avons
effectué n'aurait pas été aussi fort et aussi
vrai.
Il nous a passé son témoignage, sa
mémoire, pour qu'ainsi nous soyons les futurs témoins
de son histoire et de leur histoire.
Merci
à vous, Monsieur Fainzang.
Claire -
Terminale S4
Jules
FAINZANG,
Mémoire de déportation,
Mémoires du XXe siècle,
Paris, L'Harmattan, 2002.
Notre professeur d'histoire, Monsieur Langlais
Témoigner
pour l'histoire
Grande
expérience humaine et éducative où témoigner
pour l'histoire en ces lieux sinistres d'Auschwitz-Birkenau est un
espoir universel pour le droit à la vie, à la liberté
et pour le devoir de paix.
Gilles
LANGLAIS
Le
dernier trajet
La voie de chemin de fer, symbole du début du calvaire des
déportés est, comme on peut le voir , sans fin.
Il y a plusieurs chemins, mais il n'y avait de prévue
qu'une seule fin...
Bernard,
14 ans - 3ème 2
La
porte de la mort
L'inscription
« Arbeit Nacht Frei » ( Le travail rend
libre ) du camp d'Auschwitz 1 représente en fait l'enfer
d'où le déporté ne sortira pas vivant, ou alors
dans l'état de mort-vivant.
Rassurez-vous, les deux personnes que vous voyez
ne sont pas des soldats, mais des jeunes gens qui observent l'inscription
pour la mémoire.
Cette phrase est tout simplement cruelle, car elle
met en évidence le but des nazis d'exterminer les déportés
par le travail.
Clément,
15 ans - 3ème 4
Les valises sans propriétaires
On
peut voir sur cette photo des valises que les nazis ont « volées »
lors de la déportation.
Ils voulaient rassurer les déportés
en leur demandant d'écrire leur nom sur leur valise pour ainsi
la retrouver plus tard.
Mais tout ceci était un mensonge pour éviter
une panique générale.
David,
15 ans - 3ème 4
Vêtements
d'enfants
Dans
un des blocs d'Auschwitz sont exposés dans une vitrine des
vêtements d'enfants, morts dans les chambres à gaz dès
leur arrivée au camp.
Ce sont les seules traces de leur passage.
En passant devant cette vitrine, j'ai eu un réel
pincement au coeur.
Ayons une pensée pour ces petits innocents...
Pauline,
15 ans - 3ème 2
La potence
Cette
photo montre la sanction que l'on pouvait recevoir pour avoir volé
de la soupe ou un morceau de pain, et pour ne pas avoir exécuté
dans la seconde qui suivait l'ordre que les SS avaient donné.
Caroline,
16 ans
La
cour des fusillés
On
voit ici la cour séparant les blocs 10 et 11 du camp.
Au fond, à côté du mur des fusillés,
un mémorial rend hommage aux victimes de ces deux blocs.
Dans le bloc 10, à gauche, les médecins
SS se livraient à des expériences médicales sur
les déportés.
De nombreuse femmes ont notamment été
victimes d'expérimentations sur la stérilisation.
Les volets noirs étaient destinés
à cacher les insoutenables exactions des SS.
Sur la droite, le bloc 11 était utilisé
à la torture et à la détention des opposants
politiques.
Après avoir subi d'effroyables interrogatoires,
les détenus regagnaient leurs cellules, où ils ne pouvaient
même pas s'assoir ou y étaient condamnés à
mourir d'asphyxie.
Martin-
Pierre - 3ème 3
Le couloir de la mort
Ce
couloir fait de barbelés n'a jamais été franchi
pendant l'occupation du camp à cause de son électrification
et à cause des miradors qui sont très près les
uns des autres.
Les SS ( sections spéciales ) tiraient
sur toutes les personnes qui ne portaient pas de béret bleu
après le couvre-feu.
Les détenu(e)s qui voulaient mettre fin à
leurs jours se jetaient contre les barbelés électrifiés.
Thomas,
16 ans
Contre l'oubli
Nous
voici devant l'entrée de Birkenau ( Auschwitz 2 ), là
où arrivaient les wagons remplis de gens qui avaient hâte
que leur voyage se termine.
En effet, quand ils arrivaient, c'était un
réel soulagement.
Mais en fait, c'est à cet endroit qu'allaient
vraiment commencer leur souffrance et leur humiliation.
C'est pourquoi cette photo du groupe est un peu
particulière.
En effet, nos visages sont partagés entre
la joie que nous avions de réaliser ce voyage et la dureté
de notre visite.
Claire -
terminale S 4
Les rails de la mort
Cette
photo que je vous commente est très touchante.
C'est une photo qui montre un rail qui servait autrefois
à amener les déportés jusqu'au camp.
Les Juifs ont souffert pendant des jours avant d'arriver
au camp.
Sur cette photo, on voit qu'il y a des étiquettes
posées pour la mémoire des Juifs entre les traverses
de bois.
J'espère qu'il n'y aura plus de guerres !!!
Je suis très triste pour les familles des
victimes et je pense aux enfants innocents.
Sophie - 3ème
3
Une « chambre » de déportées
Ce
sont des « chambres » où dormaient les
déportées l'une contre l'autre sur des planches de bois
placées comme des étagères.
Simone Veil y est restée.
Cette pièce ressemble à une écurie.
Les déportées ont vraiment été
traitées comme des animaux.
Bénédicte,
15 ans
Les
latrines
Une
humiliation de plus pour les déportés, passant d'une
vie normale - ou presque ... après avoir été
recensés, pourchassés, raflés - à une
vie d'animal dans l'univers totalement déshumanisé d'Auschwitz.
Un tissu fait à partir de cheveux
La
photo que je vais vous commenter parle du malheur des femmes.
Pour nous, les filles, ça a été
très touchant, plus que pour les garçons je pense.
C'est vrai qu'on a du mal à s'imaginer une
femme avec les cheveux coupés court ; ça a dû
être vraiment quelque chose d'horrible, surtout quand on s'imagine
qu'avec les cheveux de ces pauvres femmes, les SS, ces hommes cruels,
faisaient des tissus.
Moi personnellement ça m'a beaucoup choquée.
J'espère que ça n'arrivera pas aux
femmes, de nos jours.
Sophie -
3ème 3
Quand on n'a plus rien...
Entrer
dans ce camp signifie ne plus rien posséder.
Qu'il s'agisse des lunettes, des valises, des chaussures
ou de toutes sortes d'affaires personnelles, le déporté
a tout perdu.
Au-delà de cela, même son corps ne
lui appartient plus : ses dents en or lui sont arrachées,
ses cheveux sont utilisés pour faire des tisus, sa chair pour
faire du savon.
Il devient, lui, cet être humain, une marchandise.
Il est nié.
Devant cet agrégat de lunettes, j'ai d'abord
été impressionnée par leur nombre. Mais en fait,
il suffit d'en regarder une paire, et simplement d'imaginer.
Ariane,
20 ans
L'industrialisation de la mort
Nus,
dans une salle noire aux parois froides, entassés, serrés
les uns contre les autres, la peur au ventre, des centaines de milliers
d'hommes et de femmes sont morts lentement, douloureusement, voyant
leurs parents mourir, vivant la mort atroce de leurs enfants.
Encore aujourd'hui, l'odeur des chambres à gaz
est indéfinissable.
Il y avait deux sortes de trappes : l'une
servait à faire passer le gaz ( photo ) ; l'autre
permettait aux SS de regarder la mort lente et horriblement douloureuse
de ces hommes, femmes et enfants.
Existe-t-il un mot pour qualifier ce niveau de
cruauté ?
Ariane - Association
« Témoins des témoins »
L'arme de la solution finale
Parfois
seule l'image suffit.
Comment mettre des mots sur une telle atrocité ?
Des boîtes de Zyklon B empilées, dont
le nombre fait frémir, symbolisant l'extermination arbitraire
de milliers de Juifs, à qui les dernières traces d'humanité
ont été sauvagement retirées.
Voici ce que le camp d'Auschwitz incarne :
réduire des êtres humains à l'état d'animaux
et remettre en cause leur simple droit d'exister.
Mais qui est juge de cela ?
Pourtant, certains nient encore...
Aurélie,
20 ans - Association
« Témoins des témoins
Des âmes...
Quand
nous sommes entrés dans cette salle où se trouvaient
des fours crématoires, toute idée de joie s'est dissipée
pour faire place au désespoir et au malheur.
Une présence de mort règnait dans
cette pièce.
Cette salle nous a énormément émus,
car nous avons pensé à toutes ces familles innocentes
assassinées et cette pensée nous a, pour la plupart,
fait pleurer ; cela nous a énormément marqué.
Caroline,
14 ans
Lumière sur cette horreur
Nous
voilà dans la chambre noire où nous avons allumé
des bougies qui symbolisent l'hommage rendu aux victimes de cette
horreur.
Cet endroit est un lieu de recueillement où
chacun a pu prier en silence pour les familles séparées.
Caroline,
14 ans - 3ème 1
Agathe, 14 ans
Plus jamais
Une
des nombreuses pancartes commémoratives situées sur
les ruines d'une chambre à gaz de Birkenau.
Nous avons trouvé ces pancartes émouvantes.
Nous avons été touchées par les
messages passés qu'elles affichaient ; leur grand nombre nous
a étonnées et nous a montré que le monde a été
affecté par ce qui s'est passé.
Laure,
15 ans - 3ème 3
En mémoire
Des
centaines de panneaux blancs posés sur les ruines des chambres
à gaz d'Auschwitz-Birkenau, chacun portant une pensée
pour tous les déportés morts dans ce camp.
Ces
pensées viennent des quatre coins du monde pour rendre hommage
à tous ces hommes qui ont souffert.
C'est peut-être un des endroits les plus bouleversants
du camp, car c'est en ces lieux qu'ont péri le plus d'êtres
vivants.
Léa - 3ème
3
En
mémoire des déportés
Ici,
nous avons fait une minute de silence en l'honneur des Hommes qui
ont souffert à Birkenau.
Ce moment était fort en émotion, car
chacun a pu dire ce qu'il ressentait avant d'aller poser sa bougie
le long du mémorial.
Caro,
14 ans - 3ème 1
Agathe, 14 ans
La transmission
Pourquoi
tous ces enfants, ces vieillards, ces femmes ces hommes innocents
sont-ils morts ?
La réponse est bien cruelle : c'est
parce qu'ils étaient nés Juifs.
Et pourquoi ce génocide ?
La question reste cette fois sans réponse : c'est
la folie humaine qui a poussé des hommes, des brutes, à
en exterminer d'autres.
Mais ce qui reste sûr dans toutes ces interrogations,
c'est que la transmission de la mémoire de la Shoah doit se
faire entre les déportés et notre génération.
Le relais qui passe entre nos mains nous rend à
notre tour acteurs de l'Histoire.
C'est maintenant à nous de ne pas oublier,
à nous de transmettre, d'enseigner, pour ne pas être
condamnés à revivre notre passé...
Elise,
20 ans - Témoin des témoins
La
présentation des photographies
et du film du voyage à Auschwitz
le mardi 15 juin 2004
à la FNAC de Reims
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