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Des jeunes
à Auschwitz - Birkenau

Voyage organisé en avril 2004
par l'association Témoins des témoins

créée par des étudiants de Reims Management School
autour d'un projet de sensibilisation au génocide nazi
des élèves du Collège Saint Joseph de Reims

 





 

Monsieur Fainzang, notre témoin

   Il nous a accompagnés durant notre voyage.
   Il l'a fait dans les mêmes conditions que nous ( 2 nuits en autocar ), malgré ses 82 ans.
   Il nous a raconté son histoire.
   Il nous a confié l'humiliation qu'il a subie.
   Il a pleuré en témoignant.
    Pour toutes ces raisons le voyage que nous avons effectué n'aurait pas été aussi fort et aussi vrai.
   Il nous a passé son témoignage, sa mémoire, pour qu'ainsi nous soyons les futurs témoins de son histoire et de leur histoire.

Merci à vous, Monsieur Fainzang.

Claire - Terminale S4
  

Jules FAINZANG, Mémoire de déportation, Mémoires du XXe siècle,
Paris, L'Harmattan, 2002.


Notre professeur d'histoire, Monsieur Langlais

Témoigner pour l'histoire

   Grande expérience humaine et éducative où témoigner pour l'histoire en ces lieux sinistres d'Auschwitz-Birkenau est un espoir universel pour le droit à la vie, à la liberté et pour le devoir de paix.

Gilles LANGLAIS

Le dernier trajet

   La voie de chemin de fer, symbole du début du calvaire des déportés est, comme on peut le voir , sans fin.
   Il y a plusieurs chemins, mais il n'y avait de prévue qu'une seule fin...

Bernard, 14 ans - 3ème 2


La porte de la mort

   L'inscription « Arbeit Nacht Frei » ( Le travail rend libre ) du camp d'Auschwitz 1 représente en fait l'enfer d'où le déporté ne sortira pas vivant, ou alors dans l'état de mort-vivant.
   Rassurez-vous, les deux personnes que vous voyez ne sont pas des soldats, mais des jeunes gens qui observent l'inscription pour la mémoire.
   Cette phrase est tout simplement cruelle, car elle met en évidence le but des nazis d'exterminer les déportés par le travail.

Clément, 15 ans - 3ème 4


Les valises sans propriétaires

   On peut voir sur cette photo des valises que les nazis ont « volées » lors de la déportation.
   Ils voulaient rassurer les déportés en leur demandant d'écrire leur nom sur leur valise pour ainsi la retrouver plus tard.
   Mais tout ceci était un mensonge pour éviter une panique générale.

David, 15 ans - 3ème 4


Vêtements d'enfants

   Dans un des blocs d'Auschwitz sont exposés dans une vitrine des vêtements d'enfants, morts dans les chambres à gaz dès leur arrivée au camp.
   Ce sont les seules traces de leur passage.
   En passant devant cette vitrine, j'ai eu un réel pincement au coeur.
   Ayons une pensée pour ces petits innocents...

Pauline, 15 ans - 3ème 2


La potence

   Cette photo montre la sanction que l'on pouvait recevoir pour avoir volé de la soupe ou un morceau de pain, et pour ne pas avoir exécuté dans la seconde qui suivait l'ordre que les SS avaient donné.

Caroline, 16 ans


La cour des fusillés

   On voit ici la cour séparant les blocs 10 et 11 du camp.
   Au fond, à côté du mur des fusillés, un mémorial rend hommage aux victimes de ces deux blocs.
   Dans le bloc 10, à gauche, les médecins SS se livraient à des expériences médicales sur les déportés.
   De nombreuse femmes ont notamment été victimes d'expérimentations sur la stérilisation.
   Les volets noirs étaient destinés à cacher les insoutenables exactions des SS.
   Sur la droite, le bloc 11 était utilisé à la torture et à la détention des opposants politiques.
   Après avoir subi d'effroyables interrogatoires, les détenus regagnaient leurs cellules, où ils ne pouvaient même pas s'assoir ou y étaient condamnés à mourir d'asphyxie
.

Martin- Pierre - 3ème 3


Le couloir de la mort

   Ce couloir fait de barbelés n'a jamais été franchi pendant l'occupation du camp à cause de son électrification et à cause des miradors qui sont très près les uns des autres.
   Les SS ( sections spéciales ) tiraient sur toutes les personnes qui ne portaient pas de béret bleu après le couvre-feu.
   Les détenu(e)s qui voulaient mettre fin à leurs jours se jetaient contre les barbelés électrifiés.

Thomas, 16 ans


Contre l'oubli

   Nous voici devant l'entrée de Birkenau ( Auschwitz 2 ), là où arrivaient les wagons remplis de gens qui avaient hâte que leur voyage se termine.
   En effet, quand ils arrivaient, c'était un réel soulagement.
   Mais en fait, c'est à cet endroit qu'allaient vraiment commencer leur souffrance et leur humiliation.
   C'est pourquoi cette photo du groupe est un peu particulière.
   En effet, nos visages sont partagés entre la joie que nous avions de réaliser ce voyage et la dureté de notre visite.

Claire - terminale S 4


Les rails de la mort

   Cette photo que je vous commente est très touchante.
   C'est une photo qui montre un rail qui servait autrefois à amener les déportés jusqu'au camp.
   Les Juifs ont souffert pendant des jours avant d'arriver au camp.
   Sur cette photo, on voit qu'il y a des étiquettes posées pour la mémoire des Juifs entre les traverses de bois.
   J'espère qu'il n'y aura plus de guerres !!!
   Je suis très triste pour les familles des victimes et je pense aux enfants innocents.

Sophie - 3ème 3


Une « chambre » de déportées

   Ce sont des « chambres » où dormaient les déportées l'une contre l'autre sur des planches de bois placées comme des étagères.
   Simone Veil y est restée.
   Cette pièce ressemble à une écurie.
   Les déportées ont vraiment été traitées comme des animaux.

Bénédicte, 15 ans

 

Les latrines

   Une humiliation de plus pour les déportés, passant d'une vie normale - ou presque ... après avoir été recensés, pourchassés, raflés - à une vie d'animal dans l'univers totalement déshumanisé d'Auschwitz.


Un tissu fait à partir de cheveux

    La photo que je vais vous commenter parle du malheur des femmes.
    Pour nous, les filles, ça a été très touchant, plus que pour les garçons je pense.
   C'est vrai qu'on a du mal à s'imaginer une femme avec les cheveux coupés court ; ça a dû être vraiment quelque chose d'horrible, surtout quand on s'imagine qu'avec les cheveux de ces pauvres femmes, les SS, ces hommes cruels, faisaient des tissus.
   Moi personnellement ça m'a beaucoup choquée.
   J'espère que ça n'arrivera pas aux femmes, de nos jours.

Sophie - 3ème 3


Quand on n'a plus rien...

   Entrer dans ce camp signifie ne plus rien posséder.
   Qu'il s'agisse des lunettes, des valises, des chaussures ou de toutes sortes d'affaires personnelles, le déporté a tout perdu.
   Au-delà de cela, même son corps ne lui appartient plus : ses dents en or lui sont arrachées, ses cheveux sont utilisés pour faire des tisus, sa chair pour faire du savon.
   Il devient, lui, cet être humain, une marchandise. Il est nié.
   Devant cet agrégat de lunettes, j'ai d'abord été impressionnée par leur nombre. Mais en fait, il suffit d'en regarder une paire, et simplement d'imaginer.

Ariane, 20 ans


L'industrialisation de la mort

   Nus, dans une salle noire aux parois froides, entassés, serrés les uns contre les autres, la peur au ventre, des centaines de milliers d'hommes et de femmes sont morts lentement, douloureusement, voyant leurs parents mourir, vivant la mort atroce de leurs enfants.
   Encore aujourd'hui, l'odeur des chambres à gaz est indéfinissable.
   Il y avait deux sortes de trappes : l'une servait à faire passer le gaz ( photo ) ; l'autre permettait aux SS de regarder la mort lente et horriblement douloureuse de ces hommes, femmes et enfants.
    Existe-t-il un mot pour qualifier ce niveau de cruauté ?

Ariane - Association « Témoins des témoins »


L'arme de la solution finale

   Parfois seule l'image suffit.
   Comment mettre des mots sur une telle atrocité ?
   Des boîtes de Zyklon B empilées, dont le nombre fait frémir, symbolisant l'extermination arbitraire de milliers de Juifs, à qui les dernières traces d'humanité ont été sauvagement retirées.
   Voici ce que le camp d'Auschwitz incarne : réduire des êtres humains à l'état d'animaux et remettre en cause leur simple droit d'exister.
   Mais qui est juge de cela ?
   Pourtant, certains nient encore...

Aurélie, 20 ans - Association « Témoins des témoins


Des âmes...

   Quand nous sommes entrés dans cette salle où se trouvaient des fours crématoires, toute idée de joie s'est dissipée pour faire place au désespoir et au malheur.
   Une présence de mort règnait dans cette pièce.
   Cette salle nous a énormément émus, car nous avons pensé à toutes ces familles innocentes assassinées et cette pensée nous a, pour la plupart, fait pleurer ; cela nous a énormément marqué.

Caroline, 14 ans


Lumière sur cette horreur

   Nous voilà dans la chambre noire où nous avons allumé des bougies qui symbolisent l'hommage rendu aux victimes de cette horreur.
   Cet endroit est un lieu de recueillement où chacun a pu prier en silence pour les familles séparées.

Caroline, 14 ans - 3ème 1
Agathe, 14 an
s


Plus jamais

   Une des nombreuses pancartes commémoratives situées sur les ruines d'une chambre à gaz de Birkenau.
   Nous avons trouvé ces pancartes émouvantes.
   Nous avons été touchées par les messages passés qu'elles affichaient ; leur grand nombre nous a étonnées et nous a montré que le monde a été affecté par ce qui s'est passé.

Laure, 15 ans - 3ème 3


En mémoire

   Des centaines de panneaux blancs posés sur les ruines des chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau, chacun portant une pensée pour tous les déportés morts dans ce camp.
   C
es pensées viennent des quatre coins du monde pour rendre hommage à tous ces hommes qui ont souffert.
   C'est peut-être un des endroits les plus bouleversants du camp, car c'est en ces lieux qu'ont péri le plus d'êtres vivants.

Léa - 3ème 3


En mémoire des déportés

   Ici, nous avons fait une minute de silence en l'honneur des Hommes qui ont souffert à Birkenau.
   Ce moment était fort en émotion, car chacun a pu dire ce qu'il ressentait avant d'aller poser sa bougie le long du mémorial.

Caro, 14 ans - 3ème 1
Agathe, 14 ans


La transmission

   Pourquoi tous ces enfants, ces vieillards, ces femmes ces hommes innocents sont-ils morts ?
   La réponse est bien cruelle : c'est parce qu'ils étaient nés Juifs.
   Et pourquoi ce génocide ?
   La question reste cette fois sans réponse : c'est la folie humaine qui a poussé des hommes, des brutes, à en exterminer d'autres.
   Mais ce qui reste sûr dans toutes ces interrogations, c'est que la transmission de la mémoire de la Shoah doit se faire entre les déportés et notre génération.
   Le relais qui passe entre nos mains nous rend à notre tour acteurs de l'Histoire.
   C'est maintenant à nous de ne pas oublier, à nous de transmettre, d'enseigner, pour ne pas être condamnés à revivre notre passé...

Elise, 20 ans - Témoin des témoins

 

La présentation des photographies
et du film du voyage à Auschwitz
le mardi 15 juin 2004
à la FNAC de Reims

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