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Jules Fainzang, rescapé d'Auschwitz
témoigne au collège Saint-Michel de Reims

Présentation et extraits du film réalisé
par Dominique SILLAND

Film disponible à la vente
Contact : domi.sillan@laposte.net

À l'origine du film

Présentation du film

Synopsis du film

Menu du support DVD-vidéo

Extraits du film

Générique

 






À l'origine du film

   Les commémorations du 60e anniversaire de la libération des camps de 2005 m'ont permis de m'interroger sur l'enseignement de la Shoah.
   Cette réflexion m'a conduite à mener avec mes élèves un travail de mémoire.    La deuxième guerre mondiale a été étudiée en classe et parallèlement, j'ai contacté Jules FAINZANG, déporté en 1942 parce qu'il était juif.
   Jules FAINZANG
, rescapé du camp d'Auschwitz, est venu témoigner auprès des trois classes de troisième du collège Saint-Michel de Reims, le 12 janvier 2006.
   Ce témoignage a été filmé par les élèves, puis monté afin de permettre, dans un second temps, sa diffusion.
   Par la qualité de sa présence, le témoin a suscité chez les élèves au cours de l'année des questions, notamment sur « l'après génocide ».
   De façon informelle, un enseignement sporadique répondant à la curiosité des élèves a pu être dispensé sur les richesses du Yiddishland, la culture du monde juif d'Europe de l'Est.
   Cet après-midi d'enseignement a été une grande réussite sur le plan pédagogique, tant au niveau de l'étude de la deuxième guerre mondiale que du questionnement des élèves sur ce qu'était réellement la culture de cette population européenne exterminée et de quelle manière les survivants ont résisté à la catastrophe qui s'est abattue sur eux.
   J'émets le souhait que des enseignants reprennent cette démarche et j'espère susciter le désir chez certains de mes élèves d'aller rechercher des étincelles de cette culture et de cette langue afin qu'elles ne soient pas à leur tour anéanties ou oubliées.
   Parties intégrantes de l'héritage européen, elles sont aussi riches d'histoires, de musiques et de poèmes, de jeux de mots et d'amour ! De la vie en somme !

Dominique SILLAND

  

Présentation du film

   La rencontre entre Jules FAINZANG et les élèves se situe à la croisée de deux chemins.
   Il décrit, d'une part, sa survie de déporté promis à la mort par la barbarie nazie.
   Il prend soin d'autre part, de mettre en perspective son récit par des références historiques : il nous montre de quelle manière l'extermination et le système concentrationnaire sont au cœur de la politique nazie.
   En cela, il fait œuvre de témoin et « d'historien », tout en veillant à ne pas faire fusionner les deux discours.
   L'histoire d'un homme rencontre ici l'Histoire.


Synopsis du film

   Dominique SILLAND, professeur d'Histoire-Géographie au collège Saint-Michel, présente l'après-midi.
   En quelques minutes, le cadre pédagogique est évoqué, puis sont précisés les enjeux de cette étude pour les jeunes gens du XXIe siècle, à l'heure où les derniers témoins, âgés, sont de moins en moins nombreux.

   Jules FAINZANG fait le récit du destin tragique des 1 000 juifs déportés à Auschwitz-Birkenau par le convoi n° 25 parti de la gare du Bourget-Drancy le 28 août 1942.
   Au-delà des péripéties de ce début de l'enfer qui a commencé « au moment même où [ il est ] monté dans le wagon », le témoin a le souci de rendre hommage à ces visages entrevus, à ces liens éphémères tissés dans une ultime perspective de vie : des adresses furent même échangées dans l'espoir de se retrouver après la guerre !
   Mais l'hommage s'adresse aussi à ces sans-visages que le gaz et les fours crématoires ont dépourvu de sépultures, et dont les cendres ont été jetées dans les marais de Birkenau.

   Lors de la sélection à l'arrivée à Auschwitz le 31 août, seules 71 personnes ont été laissées provisoirement en vie. À la libération du camp, 8 hommes avaient survécu sur les 1 000 déportés du convoi.

   Jules FAINZANG donne ensuite la parole aux élèves.
   Les questions embrassent tous les aspects de la vie : de la quotidienneté à la motivation de survivre, du devoir de raconter aux formes de résistances.

   Le témoin parle de la vie quotidienne dans les cinq camps où il a été détenu.
   Il évoque leur organisation interne, la nourriture – enjeu d'expérimentation sur les déportés –-, le travail forcé exténuant, l'entraide rendue difficile, l'épuisante durée des appels, les « chicanes » perpétuelles des nazis : « Ils aimaient nous tuer, mais ce qu'ils aimaient par-dessus tout, c'était nous humilier ».

   Jules FAINZANG pleure son peuple disparu en évoquant l'assassinat de l'avenir, symbolisé par les sept tonnes de cheveux de jeunes filles retrouvées par les Soviétiques lors de la libération d'Auschwitz en 1945.
   Il dénonce avec véhémence le mal dont se sont rendus coupables sans aucune prescription possible, ces hommes meurtriers.

   Jules FAINZANG est revenu. Sa survie se situe à la conjonction de trois chemins :
      - tout d'abord le désir : « Vivre, je le voulais ! » ;
      - le pressentiment et la supplique d'un de ses camarades au soir de sa mort : « Toi, tu vas survivre, je le sens […] Il y a quelque chose que je te demande. Quand tu vas rentrer, raconte, raconte ce que tu as vu. » ;
      - en dernier lieu, la chance indomptable qui l'a laissé indemne sous les bombardements quotidiens.

   Parce que « personne n'était prêt à nous écouter dans cette France dévastée de 1945 », ce devoir impératif de raconter s'est exprimé tard, comme une réponse définitive aux négationnistes qui, confrontés aux témoignages et à l'ouverture des archives soviétiques, « ne peuvent plus rien montrer que leur mauvaise foi ! ».

   Jules FAINZANG retourne plusieurs fois par mois à Auschwitz-Birkenau car « tous les rescapés ne sont pas capables de le faire » et témoigne sans relâche.
   Il éprouve 60 ans après, la même et perpétuelle sidération à chaque évocation d'Auschwitz : « ça me retourne à l'intérieur ! ».

   En quelques phrases Jules FAINZANG balaie le mythe de la prétendue passivité des juifs face à la Shoah. « L'armée polonaise a tenu trois semaines. Les combattants du ghetto de Varsovie, faméliques et désarmés en ont tenu six ! ». Évoquant les révoltes des hommes et des femmes qui ont détruit chambres à gaz et camps d'extermination, le témoin rend hommage à leur héroïsme.

   Quant à la dernière phrase de Jules FAINZANG, terrible et magnifique :

« Nous étions nus contre des loups ! »



Menu du support DVD-vidéo

Présentation

   0h 00' 00'' - Dominique SILLAND : Présentation de la rencontre et de l'étude.

Récit

   0h 11' 49 '' - Jules FAINZANG : Récit de la déportation des Juifs du convoi n° 25.

Questions des élèves et thèmes abordés

   0H 39' 09'' - Amine : La nourriture dans les camps :
          - La nourriture.
          - Les humiliations.
          - Le travail forcé.

   0h 48' 40'' - Patty : La vie quotidienne dans les camps :
          - L'organisation des camps.
          - Les appels.
          - Les mauvais traitements.

   0h 56' 03'' - Hélène : Le désir d'évasion :
          - L'antisémitisme en Pologne.
          - Le froid. La marche de la mort de janvier 1945.

   1h 03' 50'' - Daphné : L'entraide entre les détenus :
          - Les regroupements selon la langue.
          - Les transferts des détenus.

   1h 07' 28'' - Hélène : La réinsertion après la guerre :
          - Les enfants cachés.
          - Se réinsérer dans une France dévastée.
          - La fragilité de la démocratie.

   1h 13' 53'' - Alexandre : Quelle motivation a permis votre survie ?
          - La volonté de survivre.
          - Les bombardements ; la chance.

   1h 23' 00'' - Hélène : Quand et comment avez-vous pu raconter ?
          - L'après-guerre.
          - Le devoir de témoignage face aux négationnistes.

   1h 27' 30'' : Les jeunes filles et les tresses

   1h 33' 35'' - Aurélie : Les révoltes dans les camps
          - L'insurrection du ghetto de Varsovie.
             - Les révoltes dans les camps d'extermination.


Extraits du film
au format rv ( Real vidéo )

Pour télécharger RealPlayer 10.5
cliquez sur ce lien
REALPLAYER 


Introduction de Dominique Silland
5 minutes - 7 Mo


Les appels
2 minutes 6 secondes - 3 Mo


La marche de la mort
3 minutes 37 secondes - 6 Mo


Les jeunes filles et leurs tresses
3 minutes 30 secondes - 6 Mo


Le générique du film

   - Réalisation : Dominique SILLAND

   - Prises de vue : Virgil DENOYELLE, Emmanuelle HUYNH,
     Rébecca MAQUIN-SILLAND

   - Montage : Dominique SILLAND

   - Musique : Samuel MAQUIN-SILLAND

   - Témoin : Jules FAINZANG

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