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Les plaques ne le disent pas toujours
: sur 116 déportés non-rentrés, nous ne
connaissons pas l'année de décès pour 3, le mois
pour 32.
Année
de décès |
Nombre
de déportés |
1942 |
7 |
1943 |
9 |
1944 |
46 |
1945 |
50 |
1947 |
1 |
Inconnue |
3 |
Le
tableau indique très clairement l'augmentation
de la mortalité en 1944 et 1945.
Elle est due à une vague de déportation
plus importante, à l'épuisement des déportés
anéantis par la faim, le froid, les épidémies
( typhus surtout ), le travail forcé, les sévices.
Nombre
de décès connus par mois de janvier 1944 à
juillet 1945 |
1944 |
1945 |
Janvier |
2 |
Janvier |
2 |
Février |
8 |
Février |
8 |
Mars |
- |
Mars |
7 |
Avril |
1 |
Avril |
14 |
Mai |
3 |
Mai |
5 |
Juin |
2 |
Juin |
2 |
Juillet |
2 |
Juillet |
1 |
Août |
1 |
- |
- |
Septembre |
2 |
- |
- |
Octobre |
1 |
- |
- |
Novembre |
5 |
- |
- |
Décembre |
5 |
- |
- |
Si
l'on considère, la mortalité mois par mois, entre janvier
1944
et juillet 1945, on constate une surmortalité
pendant les mois d'hiver et surtout en avril 1945.
Devant l'avance des armées alliées,
les nazis ont essayé de faire disparaître toute trace
de leur système concentrationnaire en liquidant un très
grand nombre de déportés, ou en imposant à d'autres
une évacuation forcée, " les marches
de la mort " :
« Des dizaines de millions
de déportés au dernier degré de l'épuisement
connurent aussi l'ultime épreuve, des centaines de kilomètres,
le ventre vide, les pieds sanglants, encadrés par les SS et
leurs chiens : une balle dans la nuque pour celui qui ne peut plus
suivre ».
L'impossible oubli. Pourquoi ? ,
FNDIRP, 1970
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