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Victor
DESMET, photographié en gare de Reims le 23 mai 2004
lors du passage du Train de la France libre
Dès
le mois de juin 1940, refusant la défaite, j'ai déserté
le 2e Zouave au Liban et j'ai rejoint la Palestine où
se trouvaient les Forces britanniques.
À Ismaïlia en Egypte, nous étions
une centaine venant de plusieurs régiments, qui avons demandé
à poursuivre le combat contre l'Axe.
En
1940, nous étions de vrais Français au combat, car nous
disions NON à Vichy qui acceptait la défaite et entrait
dans la voie de la collaboration.
Je me suis engagé au mois de juillet 1940
dans les Forces française libres.
J'ai été incorporé dans la
1ère compagnie commandée par le capitaine Folliot et
intégrée à la 7e Division blindée
britannique.
Premiers Français libres au combat, nous
avons participé aux batailles livrées à la frontière
de l'Egypte et de la Libye au cours de l'hiver 1940-1941, avec les
troupes britanniques et australiennes qui ont repris aux Italiens
Sidi Barrani et Port Sollum en Egypte, puis ont pénétré
en Libye, pour s'emparer de Bardia et de Tobrouk en janvier 1941.
À Tobrouk, tireur au fusil-mitrailleur de
la section, j'ai descendu un avion CR42,
puis au cours d'une patrouille j'ai fait prisonnier le général
italien commandant la place et lui ai pris son véhicule que
j'ai confié au lieutenant Barberot.
Victor
Desmet à Tobrouk
J'ai
appris par la suite que le général de Gaulle m'avais
fait Compagnon de la libération par le décret du 7 mars
1941, publié au Journal officiel de la France libre le 25 mars
1941.
J'ai été décoré par le Général
de Gaulle en personne, au mois de mai 1941, avant la campagne de Syrie.
Voilà en gros le premier parcours d'un Français
libre.
J'ai été ensuite muté avec
le lieutenant Barberot à la 13e demi-brigade de
la Légion étrangère,
et j'ai participé à d'autres campagnes.
J'ai
reçu la Croix de guerre et j'ai été cité
à l'ordre de l'armée.
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