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Jacques Détré
résistant rémois
torturé à mort par la Gestapo

Dossier présenté par Jocelyne et Jean-Pierre HUSSON

Le jeune industriel engagé

L'officier de réserve mobilisé en 1939 et confronté à la défaite de mai-juin 1940

Le retour à Reims et l'engagement dans la Résistance

L'arrestation de Jacques Détré torturé à mort par la Gestapo en décembre 1943

La mémoire de Jacques Détré à Reims et à Chenay

Anne-Marie Fortin-Détré, biographe de Jacques Détré

Sources

 

 

 

 

Le jeune industriel engagé



Jacques Détré en 1938

   Jacques DÉTRÉ est né à Reims le 10 octobre 1910.
   Après des études secondaires au collège Saint-Joseph de Reims, il a intégré en 1928 les Hautes études industrielles ( HEI ) de la Faculté catholique de Lille, dont il est sorti diplômé en 1931, avec une licence es sciences.
   Il a fait sa préparation militaire à l’école d’artillerie de Poitiers, où il a obtenu le grade de sous-lieutenant.
   Il est entré dans l’usine paternelle « Teinture et Apprêts » implantée Chaussée Bocquaine à Reims, à l’emplacement actuel du Parc Léo Lagrange. Mais cette entreprise familiale entièrement détruite pendant la 1ère guerre mondiale, qui avait été reconstruite et qui était redevenue florissante après la guerre, a dû cesser son activité après les grèves de 1936.
   Jacques DÉTRÉ est devenu alors secrétaire général du Groupement interprofessionnel des syndicats patronaux de Reims et de la région ( GISPR ), un organisme fondé et présidé par Pierre BOUCHEZ.
   En février 1938, Jacques DÉTRÉ a épousé Geneviève BENARD, et le jeune couple s'est installé au 2e étage de l'immeuble où le GISPR venait d'installer son siège 10, Place Godinot.
   Secrétaire de  l’Alliance corporative des industries et commerces textiles de Reims et de la région, dont il avait été un des fondateurs, Jacques DÉTRÉ était aussi le secrétaire des Jeunes patrons et de l’Union textile de Reims. Ces responsabilités l'ont conduit à complèter sa formation par des études de droit et à se lancer en 1939 dans la préparation d'une thèse de doctorat.


L'officier de réserve mobilisé en 1939
et confronté à la défaite de mai-juin 1940

Le lieutenant Jacques Détré
à Vitry-le-François en décembre 1939

   En septembre 1939, Jacques DÉTRÉ a été mobilisé comme lieutenant d’artillerie à Mourmelon, puis à Vitry-le-François, où il a commandé une batterie de DCA. Lors de la retraite de mai-juin 1940, il a emmené toute sa batterie et deux autres batteries dont les officiers avaient disparu, et les a cachées dans des grottes des environs de Figeac.
   
   Le 30 juin 1940, il a été cité à l’ordre de sa division avec la Croix de guerre comme « excellent officier, intelligent, actif et courageux, [qui] s’est toujours spontanément offert pour des missions délicates ou périlleuses, dans une région fréquemment bombardée, particulièrement du 12 au 24 juin ».


Le retour à Reims
et l'engagement dans la Résistance

   Démobilisé, Jacques DÉTRÉ est rentré à Reims où il a retrouvé Pierre BOUCHEZ qui appartenait au réseau de renseignement SR Kléber, réseau spécialisé dans le renseignement militaire, pour lequel travaillait également le gendarme Edouard CHARLOT. Ce dernier, arrêté par la Gestapo en août 1942 et condamné à mort pour espionnage, a été déporté en Allemagne et décapité à Cologne en janvier 1943DÉTRÉ apparaît parmi les quelques noms d'amis auxquels Edouard CHARLOT demande dans sa dernière lettre à son épouse, de dire « un dernier bonjour ».   

   Jacques DÉTRÉ était aussi en relation avec :
   - Pierre GRANDREMY, un autre industriel rémois, qui avait fondé pendant l’hiver 1940-1941 avec son beau-frère, le docteur Jean QUENTIN, un groupe rattaché plus tard à Ceux de la Résistance ( CDLR ) et qui travaillait pour le BCRA, le service de renseignements de la France libre. Arrêté sur dénonciation en avril 1943 à Reims, il a été déporté à Buchenwald, à Dora, puis à Bergen-Belsen où il est décédé en mai 1944.
   - André SCHNEITER, chef du BOA dans l'arrondissement de Reims, arrêté par la Gestapo en juillet 1944 et exécuté à Tournes dans les Ardennes le 29 août 1944.
   - Henri BERTIN qui était le chef départemental à la fois de l'Armée secrète, de Ceux de la Résistance ( CDLR ) et du BOA, tout en appartenant également à la Confrérie Notre Dame-Castille, réseau de renseignement créé par le colonel REMY, au SR Giraud, ancien Service de renseignements du ministère de l'Air du gouvernement de Vichy, très lié à Ceux de la Libération ( CDLL ), et à l'Organisation de Résistance de l'Armée ( ORA ).
   En outre, BERTIN était également en contact avec Pierre HENTIC, chef des opérations aériennes et maritimes du réseau Jade-Fitzroy, réseau travaillant pour l'Intelligence Service. Recherché par la Gestapo, Henri BERTIN a été exfiltré par avion Lysander dans la nuit du 11 au 12 novembre 1943 et a rejoint la France libre à Londres.

   À la mi- décembre 1943, Pierre BOUCHEZ devenu le chef départemental des FFI, a demandé à Jacques DÉTRÉ, responsable CDLR dans l'arrondissement de Reims, de transférer dans l’usine toute proche et désaffectée de ses parents, Chaussée Bocquaine, un dépôt d'armes qui risquait d'être repéré rue Hincmar.
   Le transfert, auquel Jacques DÉTRÉ a participé, s'est effectué à l'aide d'une camionnette prêtée par Louis PAILLARD, lieutenant du Génie qui commandait une unité stationnée à Saint-Brice au Château de la Malle, et dont la mission était de réparer les ponts détruits en 1940.
   Le chauffeur de la camionnette, André GRUSON, une fois le transfert accompli, a déposé Place Godinot Jacques DÉTRÉ dont il ne connaissait pas le nom.
   Peu de temps après ce transfert, le poste qui émettait vers Londres depuis le Château de la Malle à Saint-Brice était repéré par un véhicule radiogoniométrique allemand. Louis PAILLARD et le chauffeur André GRUSON étaient arrêtés et interrogés par la Gestapo. GRUSON finit par parler. Tous les deux ont été déportés : Louis PAILLARD est décédé à Ludwigslust en mai 1945 avant son rapatriement ; André GRUSON a été gazé au Château de Hartheim en juillet 1944.


  


L'arrestation de Jacques Détré
torturé à mort par la Gestapo en décembre 1943

   Le 28 décembre 1943, la Gestapo a lancé une vague d'arrestations.
   À Gueux, Pol PONCELET et cinq membres de l'équipe CDLR-BOA qu'il dirigeait ont été arrêtés : Marcel COUËT, Jules GADIOT, Émile SCHMITT, Raymond SIROT et Lucien VELLY. Tous ont été déportés et seuls Émile SCHMITT et Lucien VELLY ont survécu à la déportation.
    À Reims, Pierre SCHNEITER et Jacques DÉTRÉ ont été arrêtés chez eux et emmenés au siège de la Gestapo, tandis que Pierre BOUCHEZ et André SCHNEITER parvenaient à s'échapper et entraient dans la clandestinité.    
   Depuis août 1943, Jacques DÉTRÉ avait repris la direction d'une entreprise de peintures et laissé à Yves CHAROY le poste de secrétaire général du GISPR, mais il continuait de résider au second étage de l'immeuble de la Place Godinot. C'est là que la Gestapo, conduite par GRUSON, est venue l'arrêter le 28 décembre au matin.

Le siège des syndicats patronaux 10, Place Godinot
où Jacques Détré a été arrêté le 28 décembre 1943

   Jacques DÉTRÉ qui se trouvait dans son appartement à l'étage, alerté par l'irruption de la Gestapo au rez-de-chaussée, aurait pu lui aussi se soustraire à l'arrestation et s'échapper par la cour de l'immeuble, mais il a choisi délibéremment de se livrer pour éviter toute action de représailles contre son père, propriétaire de l'usine où avait été transféré le dépôt d'armes et de munitions découvert par la Gestapo..

Le plan des locaux occupés par le GISPR

La salle de réunion du GISPR où Jacques Détré
a été interrogé une première fois par la Gestapo

  Emmené 18, rue Jeanne d'Arc au siège de la Gestapo, Jacques DÉTRÉ y a été interrogé à nouveau.

L'immeuble réquisitionné par la Gestapo 18, rue Jeanne d'Arc avant sa démolition en 1986

   Conduit à la prison de Reims, boulevard Robespierre, il y a été affreusement torturé par le chef de la Gestapo de Reims, Josef WEISENSEE et son adjoint Bernard RUCHTI. Traduits devant le Tribunal militaire de Metz en novembre 1949, le premier a été condamné à mort, le second à 20 ans de travaux forcés.
   Il a agonisé au cours de la nuit du 29 au 30 décembre 1943 dans sa cellule, la cellule n° 31, où il a été retrouvé mort au matin du 30 décembre.

La prison de Reims, boulevard Robespierre

   Un médecin allemand fit tranférer son corps à l'Hôpital Maison Blanche de Reims réquisitionné par les Allemands, mais sans informer la famille de son décès.

   Le 2 janvier, le docteur René BENARD, médecin des Hôpitaux de Paris et beau-père de Jacques DÉTRÉ, le croyant encore en vie, a demandé au docteur Joseph BOUVIER, ancien maire de Reims nommé par le gouvernement de Vichy en avril 1942 et qui avait démissionné en juillet 1943, d'intervenir auprès du médecin-chef allemand de l'Hôpital, pour qu'il l'autorise à faire parvenir à son gendre diabétique des doses d'insuline.
     Le médecin-chef allemand déclara tout d'abord au docteur BOUVIER reçu le lendemain matin 3 janvier, que Madame CHATELIN, infirmière de la Croix-Rouge, avait déjà apporté des ampoules d'insuline destinées à Jacques DÉTRÉ et que ce dernier serait soigné « sur le même pied que les malades allemands », puis il lui fit savoir par téléphone quelques heures après, qu'il avait confondu avec un autre officier français diabétique, et que Jacques DÉTRÉ « était arrivé mort à l'hôpital ».
   
À la suite de cette démarche, le médecin-chef allemand autorisa la famille à reprendre le corps. Le docteur BENARD a donc demandé aux Pompes Funèbres de Reims de le transporter au dépôt mortuaire français de l'Hôpital. Le docteur Humbert, médecin de l’état civil, a alors reçu du Maire de Reims mission de procéder clandestinement à l’autopsie, le 4 janvier, avant que son cercueil ne soit transporté à son domicile, Place Godinot
   Le rapport d'autopsie, qui est resté secret jusqu’à la Libération, concluait : « ecchymoses et hématomes multiples [...] fracture de la base du crâne et du rocher droit [...] asphyxie par l'oxyde de carbone » :

   Je soussigné, Docteur en médecine, médecin de l'état-civil, certifie avoir examiné le 4 janvier 1944 le corps de Monsieur Jacques DÉTRÉ et avoir constaté que sa mort était dûe aux coups et aux blessures qu'il avait subis.

J. HUMBERT

 

Le faire-part annonçant le décès de Jacques Détré

   La mort de Jacques DÉTRÉ a suscité une immense émotion au sein de la population rémoise et ses obsèques à la cathédrale de Reims, le 6 janvier 1944, ont rassemblé plusieurs milliers de personnes en présence des autorités de Vichy, le sous-préfet représentant le préfet régional, le maire adjoint de Reims entouré des conseillers municipaux maintenus à leur poste ou nommés par le gouvernemùent de Vichy, et de nombreux notables rémois, résistants et vichystes confondus.

Le catafalque dressé dans la Cathédrale de Reims

L'inhumation au Cimetière du Nord

   Les autorités allemandes d'occupation, très embarassées, ont permis à L’Éclaireur de l’Est et au Nord-Est, les deux seuls quotidiens autorisés à paraître sous le contrôle de la Propagandastaffel, de publier un bref communiqué relatant ses obsèques à condition de ne rien dire des causes de sa mort.

Le Nord-Est daté du 7 janvier 1944


La mémoire de Jacques Détré
à Reims, à Chenay et à Saint-Germain en Laye

Au siège du MEDEF
5, boulevard Foch à Reims

   Dès le 10 janvier 1944, quelques jours après les obsèques de Jacques DÉTRÉ, le Groupement interprofessionnel des syndicats patronaux de Reims et de sa région ( GISPR ) a décidé de donner son nom à la salle de réunion où se tenaient les assemblées patronales 10, Place Godinot, et où Jacques DÉTRÉ avait été arrêté par la Gestapo. Mais il attendit la Libération pour officialiser cet hommage en inaugurant le 30 octobre 1944 une plaque de bronze apposée sur la porte de cette salle.
   Lorsque l'organisation patronale rémoise a quitté ses locaux de la Place Godinot pour aller s'installer 5, boulevard Foch, siège de l'actuel MEDEF, la plaque y a été transférée, ainsi qu'un cadre conservant la photographie et la citation signée par Pierre BOUCHEZ, chef départemental des FFI.

Salle
Jacques DÉTRÉ
mort pour la France
le 30 dédembre 1943

La plaque inaugurée le 30 octobre 1944 au siège du GISPR
en présence de l'épouse et des parents de Jacques Détré
et de Pierre Schneiter, sous-préfet de Reims

La Salle Jacques Détré au siège rémois du MEDEF
5, boulevard Foch à Reims

Le cadre conservé au siège du MEDEF 5, Boulevard Foch à Reims

La citation rédigée par Pierre Bouchez, chef des FFI,
commandant militaire du département de la Marne à la Libération

   DÉTRÉ Jacques - Excellent officier de réserve, a été
cité au cours de la campagne 1939/1940.
   Arrêté sur dénonciation le 28 décembre 1943 et après
s'être confiné dans un silence méprisant en disant à ses
bourreaux qui le pressaient de livrer ses camarades « Vous
pouvez me tuer, je ne dirai rien ». A été torturé toute une
journée par la Gestapo de Reims. Couvert de blessures, le
crâne défoncé, est mort héroïquement la nuit suivante, sans
avoir parlé.

      Croix de la Libération
      Croix de guerre avec palme

   Grâce à une photographie conservée dans les archives de Madame Anne-Marie FORTIN-DÉTRÉ, la sœur de Jacques DÉTRÉ, nous avons pu reconstituer l'intitulé d'une plaque commémorative érigée après la guerre à l'initiative de la section rémoise des Jeunes Patrons, mais dont nous n'avons pas trouvé trace au siège actuel de l'organisation patronale rémoise, avenue Foch.
   Cette plaque honorait la mémoire de Jacques DÉTRÉ en même temps que celle de Pierre RÉMY, mort en déportation.

À la mémoire
des jeunes patrons
de la section de Reims
morts pour la France
Jacques DÉTRÉ
chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-40 avec palme
Croix de la Libération
assassiné à Reims par la Gestapo
le 30 décembre 1943
Pierre RÉMY
Croix de guerre 1939-40
décédé au camp de
Hersbrück-Dachau
le 24 novembre 1944


À Chenay

   Le nom de Jacques DÉTRÉ est gravé sur le monument érigé en hommage à la Résistance française en 1946 à la sortie du village de Chenay. La famille DÉTRÉ y disposait une résidence secondaire où Jacques DÉTRÉ aimait se rendre.

Le Monument à la Résistance française de Chenay...

... où sont gravés les noms de « six hommes originaires ou apparentés au village de Chenay »

Pierre Bouchez prononçant l'éloge de Jacques Détré
lors de l'inauguration du mémorial de Chenay le 20 octobre 1946


10, place Godinot à Reims

   En 1947, une plaque commémorative a été apposée par la Ville de Reims 10, place Godinot sur la façade de l'immeuble où Jacques DÉTRÉ a été arrêté le 28 décembre 1943.

La plaque de Jacques Détré 10, place Godinot
fleurie chaque année en mai ( anniversaire de la victoire alliée de 1945 )
et en août ( anniversaire de la libération de la ville de Reims )

Ici demeurait
Jacques DÉTRÉ
patriote
torturé par les Allemands
mort à Reims
le 30 décembre 1943
1910-1943


Au Tennis-Club de Reims
15, rue Lagrive

    Le nom de Jacques DÉTRÉ figure également sur la plaque commémorative « À nos camarades victimes de la guerre 1939-1945 », érigée également en 1947 dans le hall d'entrée du Tennis Club de Reims, présidé par Pierre BOUCHEZ de 1930 à 1955.

La plaque commémorative du Tennis Club de Reims
sur laquelle le nom de Jacques Détré côtoie celui de trois autres résistants
avec lesquels il était lié, Louis Paillard, Pierre Rémy et André Schneiter

 


À la Maison diocésaine Saint-Sixte
rue du Lieutenant Herduin à Reims

    Sur la plaque commémorative érigée le 6 juin 1946 au Secrétariat social, siège des syndicats et mouvements d'action catholique, situé 3 bis, rue Marie Stuart à Reims, le nom de Jacques DÉTRÉ figure sur la liste des « résistants fusillés, massacrés ou morts au maquis ».
   Cette plaque a été transférée le 8 avril 1989, dans le cloître de la Maison diocésaine Saint-Sixte ( ancien grand séminaire du diocèse de Reims ).

La plaque commémorative transférée
dans le cloître de la Maison diocésaine Saint-Sixte
rue du Lieutenant Herduin


Au Cimetière du Nord à Reims

   Le 30 décembre 1953, à l'occasion du 10e anniversaire de sa mort, une cérémonie s'est déroulée au Cimetière du Nord devant la sépulture de Jacques DÉTRÉ.

Cérémonie du souvenir au Cimetière du Nord le 30 décembre 1953
René Bride, maire de Reims ( à gauche ),
Pierre Bouchez, ancien chef départemental des FFI ( au centre )
et Jean Joly, porte-drapeau de CDLR ( à droite )
s'inclinent devant la sépulture de Jacques Détré

La sépulture de Jacques Détré au Cimetière du Nord de Reims

Jacques DÉTRÉ
1910-1943
Lieutenant d'artillerie
Mort pour la France


Au Monument aux martyrs de la Résistance de Reims

   Le nom de de Jacques DÉTRÉ est inscrit sur le Monument aux martyrs de la Résistance de Reims, qui a été inauguré en 1955 à l'occasion du 10e anniversaire de la victoire alliée.

Le Monument aux martyrs de la Résistance de Reims sous les Hautes Promenades


Dans le quartier Croix-Rouge à Reims

   Depuis 1971, une rue de Reims porte le nom de Jacques DÉTRÉ. L'année précédente, à l'occasion du 25e anniversaire de la victoire alliée, la ville de Reims avait décidé d'honorer la mémoire de onze résistants rémois dont Jacques DÉTRÉ, et de donner leurs noms aux rues d'un nouveau lotissement construit dans le quartier Croix-Rouge.

La commémoration du 25e anniversaire de la victoire alliée le 8 mai 1970
devant le monument aux martyrs de la Résistance de Reims ...

... au cours de laquelle Pierre Schneiter, sous-préfet de Reims à la Libération
et Jeanne-Andrée Paté, déportée à Ravensbrück
ont dévoilé la maquette des plaques de rue apposées en 1971
dans le quartier Croix-Rouge



La rue Jacques Détré à Reims


Anne-Marie Fortin,
biographe de Jacques Détré


 Anne-Marie FORTIN-DÉTRÉ,
Jacques Détré 10 octobre 1910 - 30 décembre 1943
Sa vie exemplaire et sa mort héroïqu
e,
Paris, éditions Fontfort, 2010.
Chez l'éditeur, Éditions Fontfort 44, rue de l'abbé Groult - 75015 PARIS 

    À Saint Germain en Laye où elle réside, Anne-Marie FORTIN-DÉTRÉ a entrepris un long, patient et remarquable travail de mémoire au terme duquel elle a pu retracer minutieusement l'itinéraire de son frère Jacques DÉTRÉ dont elle conserve la photographie et les décorations.

Anne-Marie Fortin-Détré photographiée en avril 2008
dans son appartement de Saint Germain en Laye
où elle conserve le souvenir de son frère Jacques ...



sa photograhie ...

... et ses décorations


Sources

Archives publiques et privées

   Archives municipales et communautaires de Reims, 9 S 1 et 9 S 4, fonds Marquet, dossier " Jacques Détré ".
   Archives départementales de la Marne, M 4774, décédés en détention ou morts des suites de blessures reçues en tentant de se soustraire aux autorités allemandes, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944.
   Archives du COSOR, remises à Jocelyne et Jean-Pierre HUSSON par Raymond GOURLIN, président de l'UNADIF.
   Archives de la famille Détré conservées par Anne-Marie FORTIN-DÉTRÉ, sœur de Jacques DÉTRÉ

Journaux et revues

   L’Éclaireur de l’Est, 5 et 7 janvier 1944.
   Le Nord-Est, 7 janvier 1944.
   " Hommage à Jacques Détré 1910-1943  ", Bulletin d'Information des Groupements interprofessionnels de la Marne, octobre 1944.
   L'Union, notice biographique de Jacques Détré, 14 novembre 1945.
   " Unis dans l'amour d'une même patrie ", La Concorde Républicaine, 21 octobre 1946.
   " Jacques Détré ", Ceux de la Résistance, n° 9, janvier 1958.
   Marie CHARBONNEAUX, " Commémoration du Cinquantenaire de l'inauguration de la Croix de la Résistance ", Le Petit Journal de Chenay, n° 65, novembre-décembre 1996.

Monographies

   Anne-Marie FORTIN-DÉTRÉ,
      
- Jacques ou Chronique de la vie d’une famille rémoise d’une guerre à l’autre 1914-1944, 1989
     
 - La mort héroïque de Jacques Détré replacée dans son contexte familial, 2000
      - Jacques Détré dans la Résistance : 1940-1944
, 2008
      
Jacques Détré 10 octobre 1910 - 30 décembre 1943. Sa vie exemplaire et sa mort héroïque, Paris, éditions Fontfort, 2010 ( Chez l'éditeur, Éditions Fontfort 44, rue de l'abbé Groult - 75015 PARIS)
   Jean JOLY, Mouvement CDLR, arrondissement de Reims, mémoire achevé par son gendre
Daniel MARQUET à partir des notes de Jean Joly et des archives de Pierre Bouchez, 1998.
   Jean-Yves SUREAU, Les rues de Reims, mémoire de la ville, chez l’auteur, Reims, 2002.

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