Enseigner la mémoire ? > Natzweiler-Struthof > La potence | |||
La potence
|
|||
|
C'est sur une plate-forme qui surplombe le camp, bien visible de toutes les places d'appel, qu'avaient été installées deux potences et qu'avaient lieu les pendaisons publiques. Les deux potences, dont une seule a été conservée à son emplacement, étaient dressées sur une sorte de caisse en bois dont le dessus était formé d'un couvercle à deux battants, fonctionnant comme une trappe.
Aujourd'hui sont exposés quelques exemplaires du matériel de travail utilisé par les déportés : bennes, chariots et brouettes. Les pendaisons publiques
se déroulaient de la façon suivante : les
SS faisaient monter le condamné sur la caisse en bois ; ils lui passait
la corde au cou et l'attachait à la potence, la corde bien tendue
; ensuite, un SS appuyait sur une pédale qui déclenchait un système
à ressort ouvrant la trappe ; le supplicié se trouvait ainsi pendu
dans le vide, mais sans qu'il y ait toujours rupture de la colonne
vertébrale, ce qui signifie que la mort n'était pas instantanée
; elle ne survenait qu'après quelques minutes d'atroce agonie par
strangulation. Musée du Struthof
Le commandant SS du camp,
Joseph KRAMER,
ne manquait pas une exécution, et y assistait avec plaisir en fumant
un gros cigare.
|