Enseigner la mémoire ? > La capitulation allemande à Reims > Le film 7 mai 1945
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Extraits du film
7 mai 1945

Production : CRDP de Reims - 1985
41 minutes

Auteur : Jean-Pierre HUSSON
Réalisateur :
Claude JOULÉ
Prise de vues : Michel RAMPENAUX
Prise de son et montage : Pierre PINON
Entretiens : Catherine DARSONVAL
Ce film n'est plus commercialisé

 




   Réalisé en 1985 par le Centre régional de documentation pédagogique de Reims , à l'occasion du 40ème anniversaire de la victoire alliée en Europe, le film 7 mai 45 retrace la fin de la 2e guerre mondiale en Europe en faisant alterner documents d'archives et témoignages recueillis par une journaliste.
   Il s'ouvre en prologue sur l'évocation de la remise des clés de la Salle de Reddition par le général américain LORD au maire de Reims, Michel SICRE, le 7 juillet 1945, deux mois jour pour jour après la signature de la capitulation allemande à Reims.
    À cette occasion, le commentateur des Actualités cinématographiques évoque le lieu en disant « là où le 8 mai 1945 où a été signé la capitulation...», au lieu du 7 mai, lapsus révélateur !

   Le film est construit autour de cinq séquences :

Vidéos au
format .wmv

 


1/ La déroute allemande et la victoire alliée de 1945

   L'assaut final lancé contre l'Allemagne nazie par les Alliés : la débandade des troupes allemandes ; la jonction des troupes anglo-saxonnes et soviétiques à Torgaü, le 25 avril 1945 ; l'entrée de la 1ère Armée française à Bregenz en Autriche.
   Le suicide de HITLER remplacé par l'amiral DŒNITZ, le 30 avril, tandis que l'Armée rouge achève de s'emparer de Berlin.
   Les capitulations partielles, tactiques, intervenues sur les champs de bataille : à Caserta en Italie, le 2 mai ; à Lüneburg en Allemagne du Nord, le 4 mai.
   La reddition totale et sans condition de l'Allemagne nazie signée à Reims, à l'aube du 7 mai 1945, mais reléguée au second plan dans les Actualités cinématographiques par la signature à Berlin, dans la nuit du 8 au 9 mai, de l'acte définitif de capitulation.


Paul Destouches
évoque la mémoire
de son fils Pierre
( 14 Mo )


L'arrestation de la
famille Schwartzmann
( 12 Mo )




 

 

2/ Ceux qui rentrent et ceux qui ne rentrent pas

   Les combattants disparus dont les familles sont sans nouvelle, évoqués à travers le souvenir de Pierre DESTOUCHES, " Cuistot " dans la Résistance, originaire de Tinqueux : cuisinier à l'Hôtel de la Paix à Paris, réfractaire du STO engagé dans le maquis FTPF de Seine et Marne, il était porté disparu depuis juillet 1944, à la suite d'un accrochage avec les troupes allemandes ; son corps n'a pu être retrouvé et identifié qu'après la guerre à Echouboulains.
   La libération des camps et la révélation du génocide des Juifs évoquées
par Monsieur et Madame DESTOUCHES qui ont assisté à l'arrestation à Tinqueux le 27 janvier 1944 de leurs voisins, la famille SCHWARTZMANN exterminée à Auschwitz.


Témoignage
de Paul Destouches :

avant la signature

( 8 Mo )


Témoignage
de Paul Destouches :
après la signature
( 3 Mo )



Témoignage
de Claude Lapoussière
( 11 Mo )



Témoignage
de Claude Brion
( 10 Mo
)


Panoramique
de la salle en 1985
( 11,2 Mo )

 

3/ La capitulation de l'Allemagne nazie à Reims
le 7 mai 1945

   Le 7 mai 1945 à Reims, la signature de la reddition filmée par une équipe de deux cameramen de la British Paramount News dont faisait partie le cameraman français, Yves NAINTUE.
   

   Les témoignages de trois Français :

        
Paul DESTOUCHES, qui découpait la viande dans les cuisines du Quartier général allié et qui côtoyait tous les jours des officiers américains ;

        - 
Claude LAPOUSSIÈRE, encore enfant à l'époque, qui était le fils des concierges du Collège technique ( aujourd'hui lycée Roosevelt ), dont l'État-major allié occupait la moitié des bâtiments depuis janvier 1945 ;

         - 
Claude BRION, professeur d'histoire au collège.
   

   La Salle de Reddition filmée en 1985, avant la construction de la bulle de verre qui enferme les visiteurs.

    L'enregistrement du discours de la victoire prononcé par le général EISENHOWER, commandant suprême du Corps expéditionnaire allié en Europe.

 


Témoignage
de Georges Chantraine

( 4 Mo )


Défilé de la victoire :
les troupes alliées
( 7 Mo )


Défilé de la victoire :
mouvements de résistance,
organisations patriotiques
mouvements de jeunes
et PCF
( 8 Mo )

 

 

  4/ La célébration de la victoire à Paris et à Reims : 
la liesse populaire

   L'émotion suscitée par l'annonce officielle de la victoire alliée à Paris le 8 mai à 15 heures par un message radiodiffusé du général de GAULLE qui se rend ensuite à l'Arc de Triomphe.
   Le défilé de la victoire à Reims le 9 mai, filmé en couleurs par le cameraman rémois Georges CHANTRAINE.

 


Les Unes
du journal
L'Union
( 6 Mo )


Témoignage
de Raymonde Venet

( 23 Mo )


Stéphanie Prinz
une jeune enseigante
allemande

( 21 Mo )


Élèves de terminale
du lycée Roosevelt
( 22 Mo )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5/ La mémoire du 7 mai 1945 : se souvenir

   Les commémorations de la victoire de 1945 évoquées à travers les Unes du journal local L'Union de Reims après le retour au pouvoir du général de Gaulle, à l'occasion du 20ème anniversaire célébré en 1965, jusqu'à son départ en 1969.
   Le magasin de souvenirs Au Jour V évoqué par Raymonde VENET, qui a tenu après la guerre une petite boutique installée dans un immeuble voisin du collège technique où elle habitait en 1945.
   L'interview d'une jeune enseignante allemande, Stéfanie PRINZ, qui s'exprime sur la signification de la fin de la 2ème guerre mondiale pour les Allemands, et sur la façon dont cet événement était abordé par les professeurs d'histoire dans les écoles de la République fédérale d'Allemagne, cinq ans avant la réunification.
   Le point de vue d'élèves de Terminale du lycée Roosevelt au moment du 40ème anniversaire de la capitulation allemande en mai 1985.

   L'objectif du film 7 mai 45 en 1985 était de redonner à la capitulation de Reims sa dimension historique, alors qu'elle semblait presque totalement effacée de la mémoire collective des Français, y compris des Rémois eux-mêmes.

   Pour en dégager le sens et la portée, il suit l'itinéraire d'une journaliste à la recherche de témoignages :
        - témoignages d'abord de ceux qui ont vécu ces événements, de près ou de loin, d'une manière anecdotique ou passionnée, et qui nous les font revivre ;
        - témoignages aussi de jeunes lycéens qui ont accepté, 40 ans après, d'en parler et d'en apprécier le retentissement.

   Parallèlement, des documents d'archives apportent le témoignage des images et permettent de reconstituer les événements, de rétablir la chronologie de la défaite allemande et des actes de capitulation, de faire revivre le moment même de la signature à Reims, de retrouver enfin les accents de la victoire dans son annonce officielle et dans sa célébration populaire.

   Ces deux cheminements du film qui alternent et se répondent, tentent de saisir d'un seul regard toute l'épreuve de la guerre et tout son enjeu.

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