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La France tenue à l'écart à Reims...
Quant
à la France qui avait été tenue à l'écart
de l'élaboration du projet de capitulation de la Commission
consultative européenne, elle ne fut
pas davantage associée à la rédaction de l'acte
de Reims.
Le 4 mai, le
général de GAULLE
avait désigné le général
de LATTRE DE TASSIGNY pour signer la capitulation de l'Allemagne
nazie au nom de la France.
Mais c'est un autre officier, le général
SEVEZ, qui fut convoqué au dernier moment à
Reims par le commandant en chef du Corps expéditionnaire allié
en Europe, le général EISENHOWER.
Adjoint du général
JUIN, chef d'État-major de la Défense nationale
qui, à cette date, représentait la France à la
Conférence de San Francisco chargée d'adopter la Charte
des Nations Unies, le général
SEVEZ fut introduit au dernier moment dans la Salle des
cartes, immédiatement avant l'arrivée des trois officiers
allemands.
Il n'intervint à aucun moment dans les discussions,
et ne fut finalement admis à signer que comme
témoin.
Sur l'acte de capitulation, la mention Major
General, French Army ( Witness ) a été
ajoutée en-dessous de la signature de
François SEVEZ et tapée à la machine
à écrire après que le général français
eut signé, comme le montre la photographie de l'acte brandi
devant les photographes immédiatement après la cérémonie
de la signature.
.
Il n'y a pas eu de version
française de l'acte de capitulation
:
Only this text in English is authoritative.
... parvient à s'imposer à Berlin
Alors qu'à Reims,
où le
drapeau français était absent, le général
SEVEZ, peu connu des Français, n'avait été admis qu'au
dernier moment à signer l'acte de capitulation comme témoin, à Berlin, dans
la nuit du 8 au 9 mai, la
France était représentée par le glorieux chef de la 1ère Armée française,
le général de LATTRE de TASSIGNY.
Désigné dès
le 4 mai officiellement par de
GAULLE pour signer l'acte définitif de capitulation, de
LATTRE avait pourtant eu beaucoup de mal à s'imposer.
En arrivant au Quartier général de JOUKOV installé dans la banlieue de Berlin à Karlshorst, il avait d'abord exigé qu'un drapeau français soit joint aux drapeaux
américain, soviétique et britannique dans la salle de
capitulation, s'exposant aux railleries d'un officier britannique
qui lui rétorqua : « Et
pourquoi pas le drapeau chinois ? » .
Puis il dut convaincre
les Alliés anglo-saxons de
le laisser signer au nom de la France :
Je
n'ai qu'une position et je m'y tiens comme un roc : j'ai reçu l'ordre
de mon gouvernement de signer et je dois signer.
Si je rentre en France sans avoir rempli ma mission,
c'est-à-dire en ayant permis que mon pays soit exclu de la signature
de la capitulation du Reich, je mériterais d'être pendu.
Il fut finalement
admis à signer comme témoin, à la demande des Soviétiques, associant ainsi solennellement notre pays à la victoire alliée.
Lorsqu'en entrant dans la salle de la capitulation,
le maréchal
KEITEL, commandant en chef de l'armée allemande, a aperçu
le drapeau français, il a déclaré : « Ach
! Il y a aussi des Français ! Il ne manquait plus que cela ! ».
La signature des généraux français
à Reims et à Berlin
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François
Sevez
à Reims |
Jean
de Lattre de Tassigny
à Berlin |
Ordre du jour n° 9
du général de Lattre de Tassigny
annonçant la Victoire
Rhin
et Danube
Écusson de la 1ère Armée française
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