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CRDP de Champagne-Ardenne

Du mardi 29 avril au mercredi 7 mai 2003

58ème anniversaire de la libération des camps
et de la victoire alliée en Europe


Exposition
Signes de la Collaboration et de la Résistance

   Coproduite sous sa forme initiale par l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg et la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives ( DMPA ) du ministère de la Défense, l'exposition Signes de la Collaboration et de la Résistance a été présentée initialement à Strasbourg en 2000.
   Actualisée et condensée sous forme de 40 panneaux constitués de photographies et de fac-similés ( affiches, tracts, Unes de journaux, couvertures d'ouvrages ), elle est devenue une exposition itinérante qui a été inaugurée en 2002 à la Sorbonne, où ont été déposées les cendres des élèves du lycée Buffon et de leur professeur fusillés par l'occupant en 1943, puis présentée au Lycée Buffon de Paris et à l'Hôtel de Ville de Strasbourg, à l'automne 2002.
   Elle a été accueillie au Musée de la Résistance nationale à Champigny de novembre 2002 à mars 2003.
   Tirée à 200 exemplaires, elle est désormais mise à la disposition des établissements scolaires, des associations et des collectivités locales, par les services départementaux de l'Office national des anciens combattants ( ONAC ).


Un outil vivant et pédagogique


   « Très tôt en Allemagne, le régime national-socialiste a créé et mis en place un langage visuel qu'il a utilisé à l'envi tant dans la production d'affiches que dans l'utilisation de signes (d'emblèmes) destinés à exclure puis à éliminer des groupes entiers, notamment les Juifs.
   Le culte de la personnalité et l'organisation de manifestations et d'expositions mégalomaniaques en constituèrent les étendards.
   Par bien des aspects, le régime de Vichy a rapidement emboîté le pas.
   On pense notamment au culte du maréchal Pétain et aux expositions organisées à Paris contre les Juifs et les francs-maçons, véritables célébrations de la collaboration.
   
En France, la Résistance, pour répondre à la propagande et aux signes créés et diffusés par l'occupant, s'est employée à forger les siens en détournant ceux produits par les nazis ou Vichy.
   On assiste ainsi, à côté des combats armés, à une véritable lutte des signes dont le plus bel exemple est peut-être la " bataille des V ".
   Ce combat symbolique devient partie intégrante du conflit.
Symboliques aussi sont les formes prises par la " politique visuelle " des nazis en Alsace-Moselle.
   Ces régions, annexées de fait par l'Allemagne, subissent l'emprise d'autres signes : alors que les caractères gothiques, considérés comme l'écriture par excellence de la " race des seigneurs " ne sont ni imposés ni utilisés en France occupée, ils le sont en Alsace-Moselle, sur les panneaux signalétiques ou les affiches.
   
Pour montrer l'ampleur et l'importance de ces combats graphiques et symboliques, les auteurs prennent le parti de confronter plus de 300 images de la collaboration et de la Résistance : affiches, journaux, plaques de rues, tracts, etc.
Ils expliquent comment un simple trait, un ajout sur une affiche inversent la signification d'origine et envoient ainsi un message à ceux qui résistent.
   Cette démarche didactique fait d
e cet ouvrage un outil vivant et pédagogique, unique en son genre, original et passionnant ».

Signes de la Collaboration et de la Résistance,
Éditions Autrement / Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives
du ministère de la Défense, 2002.
Textes de Michel Wlassikoff et Philippe Delangle,
préface de Jean-Pierre Azéma,
présentation de Jean-Pierre Greff.


   Le journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace a publié le 1er octobre 2002, sous forme d'une édition spéciale de 8 pages, " Le Journal d'une exposition - Signes de la Collaboration et de la Résistance ".

Itinéraire de l'exposition

   L'exposition s'organise autour de deux thèmes : 
             - La France de Vichy
             - L'Alsace-Moselle annexée
   Chaque panneau est
identifié par un numéro situé à gauche du titre.

La France de Vichy
L'Alsace-Moselle

  
Deux panneaux d'introduction
( non numérotés )

    - Préambule : créer une image, fabriquer une arme
    - Un enjeu majeur de la Seconde Guerre mondiale - La guerre et la défaite de juin 1940

  1/ La France de l'Armistice ( carte )
  2/ Démarcation et souveraineté nationale
  3
L'État français et la Révolution nationale
  4/ Le culte du maréchal Pétain
  5/ La Francisque
  6/ Les signes de l'Occupation
  7/ Le soldat, vecteur de la propagande
  8/ Les avis d'exécutions
  9/ Premiers signes de résistance
 10/ La guerre des affiches
 11/ La croix de Lorraine
 12/ La bataille des V
 13/ La collaboration
 14/ Les ultras de la collaboration
 15/ La collaboration économique
 16/ La " Relève " et le STO
 17/ L'échec de la Révolution nationale
 18/ Fêtes et figures disputées

 19/ Pénurie et rationnement
 20/ L'exclusion
 21/ Le "Juif et la France"
 22/ L'exposition antibolchevique
 23/ L'étoile jaune
 24/ Le ralliement au nazisme
 25/ La Milice
 26/ L'affiche rouge
 27/ À la veille du débarquement
 28/ La voie des airs
 29/ La Libération


Un panneau d'introduction
( non numéroté )

Septembre 1939 : évacuation des civils

 1A/ La France de Vichy ferme les yeux
Le Reich annexe l'Alsace et la Moselle
 
  2A/ Défrancisation et germanisation
Chasser tout signe français

 3A/ Défilés, musique et expositions
La mise en scène du régime nazi

 4A/ L'embrigadement de la jeunesse
Jeunesses hitlériennes et Service du travail

 5A/ La Ligue nationale-socialiste d'entraide populaire et la Ligue féminine - Encadrement sous couvert d'action sociale

 6A/ Quêtes, collectes et ramassages
Des gestes anodins pour cautionner le régime

 7A/ Échec des campagnes de recrutement des volontaires
 139 000 jeunes incorporés de force

 8A/ En réplique à l'annexion, une résistance immédiate

 Un panneau de conclusion
( non numéroté )

 Le serment de Koufra - 2 mars 1941
 Organisation et partenaires
de l'exposition

   


Présentation du film

Reims-Berlin
La victoire alliée en Europe

11 minutes


   Chaque année la victoire alliée de 1945 est commémorée le 8 mai.
   Et pourtant la signature de la capitulation allemande qui a mis fin à la 2ème guerre mondiale en Europe est intervenue le 7 mai à Reims à 2 heures 41, puis à Berlin dans la nuit du 8 au 9 mai.
   Ce film qui s'appuie sur des documents d'actualité puisés dans les archives de l'INA, de l'ECPA et du CRDP de Champagne-Ardenne, redonne à Reims et au 7 mai 1945 leur dimension historique, tout en expliquant pourquoi cette date et ce lieu ont été rapidement et définitivement effacés par le 8 mai et par Berlin.
   Il relate les événements qui ont conduit à cette double signature : l'effondrement de l'armée allemande au printemps 1945, ponctué par la jonction des troupes alliées à Torgaü sur l'Elbe, la capitulation partielle de Caserta en Italie, la prise de Berlin par l'Armée rouge, le suicide d'Hitler remplacé par l'amiral Dœnitz, et la capitulation partielle de Lüneburg en Allemagne du Nord.
   Il décrit l'arrivée des plénipotentiaires allemands à Reims au quartier général d'Eisenhower, commandant en chef du Corps expéditionnaire allié en Europe.
   Il fait revivre la signature de Reims immédiatement suivie de l'enregistrement du discours de la victoire, puis la signature de l'acte définitif exigée par le haut commandement soviétique à Berlin où la France était représentée par le général de Lattre de Tassigny.
   Il s'achève par le défilé de la victoire le 9 mai 1945 à Reims filmé en couleurs par un cameraman rémois.

Production : CRDP de Champagne-Ardenne, 2003
Auteur : Jean-Pierre HUSSON
Réalisateur : Pierre PINON

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