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La
nécropole nationale
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La nécropole
nationale de Souain - « La Ferme des Wacques »,
d'une superficie de 3 340 m2,
est située à une trentaine de kilomètres
de Châlons-en-Champagne. L'entrée de la nécropole
À la fois monument, calvaire et nécropole, le Monument aux morts de la 28e Brigade est implanté sur le territoire de la commune de Souain, en haut d'une colline, face à la Ferme des Wacques. Une allée de stèles de pierre en forme de croix conduit à une double rangée de croix de pierre, en cercle comme un cromlech celtique, qui entourent un immense calvaire.
A l'automne 1915, le haut-commandement français avait engagé une offensive combinée en Champagne et en Artois destinée à percer les lignes allemandes et à créer ainsi une rupture du front. L'action principale est déclenchée en Champagne dans le secteur d'Aubérive-Massiges. Le 25 septembre, la 28e Brigade, constituée par les 35e et 42e régiments d'Infanterie basés avant la guerre à Belfort, est montée à l'attaque des hauteurs dominant la rivière Py sur un terrain très boisé, détrempé et barré d'un réseau dense de barbelés. Dès le début de l'attaque, les pertes sont élevées. Le 26 septembre, la 28e Brigade a reçu pour mission de s'emparer du Plateau des Tantes situé à l'ouest de la Ferme de Navarin, où les Allemands s'accrochaient dans une tranchée hérissée de barbelés et de mitrailleuses. Les combats ont été acharnés et la nuit venue, elle a dû se replier. Le 27 septembre, la 28e Brigade lancée à nouveau dans la bataille est parvenue à s'emparer au cours de la nuit de la Tranchée des Tantes sur une largeur d'environ 500 mètres. Le
28 septembre, la 28e Brigade a reçu l'ordre de tenir
la Tranchée des Tantes Le 29 septembre, la 28ème Brigade a dû faire face à une contre-offensive allemande très meurtrière. Le 30
septembre, après six jours de combat, la 28e Brigade
avait perdu : La construction du Calvaire des Wacques Au lendemain de la
1ère guerre mondiale, le père DONCOEUR,
aumônier de la 28e Brigade et une dizaine
de volontaires des 35e et 42e Régiments d'Infanterie qui
avaient accepté de reporter leur démobilisation, ont entrepris de
relever les restes de leurs camarades tués au cours des combats de
1915, avec l'aide de prisonniers autrichiens et d'un détachement de
« main d'œuvre de guerre » constitué d'Indochinois
stationnés à Suippes. « Sur le terrain, les fantassins de 1915 gisaient, depuis quatre ans, dans le chaos du champ de bataille, à la face du ciel, les camarades du 25 septembre, la plupart sans sépulture, massacrés … Un Comité constitué sous la présidence du député de Belfort, Jean SAGET, a ouvert une souscription et entrepris de financer la construction de ce qu'on a appelé alors le « Calvaire des Wacques », taillé dans une belle pierre claire acheminée depuis la carrière d'Euville en Lorraine. Le site, comprenant « le monument et le cimetière des Wacques », fut inauguré le 25 septembre 1919, quatre ans après l'attaque de 1915, et fut confié au Souvenir français. En 1922, lors de la création du cimetière de regroupement de Souain « La Crouée », le ministère des Pensions a accepté le maintien du « cimetière de Wacques ». L'entretien et l'aménagement du site Depuis 1945, le Service des nécropoles militaires assure l'entretien du site devenu « Nécropole nationale de Souain - 28e Brigade », site récemment réaménagé dans un ensemble paysager.
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