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Ce
monument a été inauguré le 8 juin 1947
À cette
occasion, Serge PIGNY, un des rares
rescapés du « Groupe Tritant »
et président du Comité d'érection
a expliqué dans un discours émouvant
le sens qu'il fallait donner à ce monument :
Le
8 juin 1947, la ville de Châlons et son arrondissement tout
entier inaugurent le nouveau monument érigé à
ceux de ses enfants qui furent parmi les 600 000 victimes que
la France perdit de 1939 à 1945 [...]
Si le sujet principal est un fusillé, nous
avons tenu à donner leur place aux déportés,
afin que leur union dans la douleur et dans la mort soit matérialisée.
Nous y avons associé toutes les victimes
de la barbarie nazie : soldats tombés au champ d'honneur
en juin 1940, ceux tombés dans les rangs des Forces françaises
libres, les soldats tués ou décédés en
captivité, les réfugiés de l'exode en 40, les
ouvriers contraints au travail forcé en Allemagne et sur les
côtes de France, les cheminots du rang desquels sortirent tant
de résistants, les intellectuels déportés, les
victimes religieuses, en un mot tous ceux qui, de 1939 à 1945,
à des titres divers, succombèrent pour payer à
notre patrie et à la liberté du monde, le tribut que
l'orgueil allemand leur imposa à nouveau.
Ce
monument dira, en dehors de ceux qui ne peuvent pas oublier,
la volonté de ceux qui veulent se souvenir,
pour que nos enfants et les enfants de nos enfants
ne revoient plus jamais celà
Maurice GRIMAUD
ancien déporté et préfet de la Marne en
1947
Ici
le 24 avril 1976
ont été déposés
des cendres provenant
des crématoires
des camps de
concentration |
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