Le monument à la mémoire
des résistants socialistes marnais
au Cimetière du Nord
à Reims

présenté par Jocelyne et Jean-Pierre HUSSON

   La stèle érigée dans le Cimetière du Nord de Reims par la Fédération marnaise du Parti socialiste SFIO « à ses héros de la Résistance », pour honorer la mémoire des 29 résistants socialistes marnais morts en déportation, fusillés, torturés à mort ou tués au combat de 1941 à 1945, a été inaugurée le 4 mai 1947 par Pierre BLOCH, membre du Comité directeur de la SFIO et ancien ministre.

   Ensemble nous avons combattu [...]
   Nous avons sacrifié tout ce qui nous était cher pour nous consacrer à la Patrie.
   Il n'est pas possible qu'aujourd'hui les hommes de la Résistance, ceux de la SFIO, ne se retrouvent pas pour refaire la France et la République qu'ils ont rêvées dans leurs luttes, leurs camps de concentration et ce à quoi ont pensé les morts, les grands morts du Parti.

Pierre BLOCH

   Érigée en 1947, cette stèle comporte un certain nombre d'erreurs et d'imprécisions que nous avons corrigées, après avoir confronté les différentes sources auxquelles nous avons eu accès dans les arcchives publiques et privées.

   Raymond GUYOT est décédé le 30 avril 1945 à Mauthausen, orthographié « Mathausen » sur la stèle du cimetière du Nord comme sur plusieurs plaques commémoratives apposées par la Ville de Reims en 1947 sur les façades des maisons des victimes de la Gestapo.

   Claude BURGOD, déporté à Buchenwald, est décédé le 21 mars 1945 à Flossenbürg où il avait été transféré.

   Henri BRIATTE, déporté à Neuengamme, est décédé au camp-mouroir de Sandbostel, le 7 avril 1945.

   Édouard CHARLOT, déporté NN ( Nuit et Brouillard ) à Karlsrhue, a été successivement transféré à Rheinbach près de Bonn, puis à Cologne où il a été décapité le 4 janvier 1943.

   Robert DUTERQUE, déporté à Neuengamme et affecté au Kommando de Bremen-Farge, est décédé quelques jours après son transfert en avril 1945 au camp de Ravensbrück, sans doute au cours des premiers jours du mois de mai.

   Jean-Marie DOCQ, déporté à Neuengamme, est décédé dans le camp-mouroir de Sandbostel, le 10 avril 1945.

   René DEVILLERS et non pas « Devilliers », déporté à Neuengamme, a été affecté au Kommando de Hambourg où il est décédé le 8 décembre 1944.

   Yvan ELDAROFF, et non pas « Yvon », a été tué dans les combats de la Libération de Paris, le 21 août 1944.

   Edmond FORBOTEAUX, et non pas « Forboteau », déporté à Neuengamme, est selon le témoignage d'anciens camarades rescapés vraisemblablement décédé en baie de Lübeck le 3 mai 1945..

   Maurice GILLET, arrêté par les Allemands, a été retrouvé mort dans sa cellule de la prison de Reims le 29 novembre 1941.

   Marcel LOUIS et non pas « Louis MARCEL » a été déporté à Neuengamme. Le JO du septembre 2008 fixe son décès au 15 avril 1945 en Allemagne, sans préciser le lieu.

   André MARCHAL a été arrêté le 25 août 1944 par la Gestapo à Reims. Selon les recherches effectuées par son fils, il aurait été transféré à Belfort, puis à Neuengamme et serait décédé lors de la tragédie de la baie de Lübeck début mai 1945.

   Albert MATTERN, arrêté en juin 1941, a été déporté à Buchenwald et transféré à Dora puis à Bergen-Belsen, où il est décédé le 1er avril 1944.

   Marie-Thérèse OGNOIS et Paul SCHLEISS, ont été fusillés à Tournes dans les Ardennes, le 29 août 1944.

   René CHARLOT, déporté à Auschwitz-Birkenau, transféré successivement à Buchenwald, Flossenbürg et Gross-Rosen, est décédé à Dachau le 18 mars 1945.

   Arthur FÉRAT a été tué lors de la Libération d'Ay, le 28 août 1944.

   Henri DELAIRE a été tué dans les combats de la Libération de Damery, fin août 1944.

   Maurice BERNARD est décédé à Dachau, le 25 février 1945.

   Henri MARTIN est décédé à Mauthausen le 9 mai 1945, quelques jours après la libération du camp.

   Léonce BERNHEIM est décédé à Auschwitz-Birkenau, gazé avec son épouse Renée, le 20 décembre 1943, dès l'arrivée du convoi n° 63.

   Yvon FLOQUET est décédé à la prison de Reims, le 23 février 1944.

   Roger MOREAU, requis du STO, est décédé à Wetzlar près de Francfort sur le Main.

   Raymond PICON est décédé dans le transport du 2 juillet 1944 vers Dachau dit « Train de la mort ».

   René SERPE, déporté par le même transport, est décédé à Dachau, le 22 avril 1945.

   Julien DUCOS et Marcel SOYEUX ont été fusillés à L'Épine le 19 f'évrier 1944.

   Jean COMARLOT, réfractaire au STO qui a rejoint le maquis des Glières, a été fait prisonnier et fusillé le 30 mars 1944.

   Roger GARITAN a été déporté à Neuengamme, puis évacué à Wöbbelin où il est décédé le 14 avril 1945.

   Chaque année, le 30 août, jour anniversaire de la libération de Reims, les militants socialistes viennent se recueillirent devant le monument, déposer une gerbe et procéder à l'appel des camarades « Morts pour la France  ».

30 août 2008 : 64e anniversaire de la libération de Reims