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Soldat
gisant
Sculptures de mémoire
Études de dix monuments de 14-18
par le sculpteur Patrice
ALEXANDRE
Marne, pays
d'histoires, 2001- 2003
Le
monument est de pierre.
La sculpture de M. Visseaux est de bronze.
Le
soldat casqué, amaigri, allongé, est recouvert d'un
linceul.
Derrière le monument, on trouve la
photo d'un soldat et la plaque individuelle commémorative d'un
parent pour son fils, Charles Itasse.
Ce qui est interdit non seulement autour des
monuments, mais aussi dans les cimetières militaires, afin
d'éviter toute inégalité de traitement entre
les soldats après leur mort.
Les grades ne devaient pas figurer.
Les officiers étaient traités comme
les militaires du rang.
Le gisant est dehors, sous la pluie, offert au sacrifice
et aux corbeaux, sous le drapé.
Mieux ne vaut pas y penser.
Le bronze est devenu du plus beau vert de gris.
Dans les siècles précédents,
les gisants vivaient à l'intérieur des églises,
des cryptes des châteaux, du moins à l'abri.
Le sculpteur M. Visseaux avait-il conscience de
l'exhibition ?
C'est la première fois que l'on met un gisant
sur la place publique, expression de la violence de la 1ère
guerre mondiale dans ce secteur de la Marne où plusieurs villages
ont été entièrement detruits.
Quatre ans pour tuer un monde.
Je retire le drapé de Pontfaverger.
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