Stop Disaster, un serious game en ligne pour Aménager, Protéger et Développer un territoire

Stop disaster est un jeu de simulation d’aléas naturels. C’est un serious game car l’élève va apprendre en jouant.

Activité présentée dans le cadre des Labs numériques du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges 2023.
Le scénario s’inscrit dans la thématique « Urgences »

Place dans les programmes
En 5ème
Thème 3 : L’environnement, du local au planétaire - Le changement climatique et ses principaux effets géographiques régionaux.
Ce thème doit permettre aux élèves d’aborder la question du changement climatique et des défis pour les sociétés et d’appréhender quelques questions élémentaires liées à la vulnérabilité et à la résilience des sociétés face aux risques, qu’ils soient industriels, technologiques ou liés au changement climatique.
Ce thème est étudié en remobilisant les acquis des élèves construits durant le programme de géographie du cycle 3 comme « Habiter un espace à fortes contraintes » dans le programme de 6ème, thème qui invite à prendre en compte les interrelations avec les sociétés. C’est ce que permet le jeu. Il est particulièrement adapté à la démarche prospective.

Le sous-thème 1 est traité à partir d’une étude de cas simple, au choix du professeur, des effets observés ou potentiels d’un changement climatique et d’une politique locale, régionale ou nationale, pour les éviter, les modérer ou s’y adapter.
ODD mobilisés : prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions (ODD 13).

En Seconde :
Thème 1 Sociétés environnement : des équilibres fragiles.
Sous-thème 1 Les sociétés face aux risques. Les relations entre les sociétés et leurs environnements sont complexes. Elle se traduisent par de multiples interactions. L’étude des sociétés face aux risques et l’étude de la gestion d’une ressource majeure (l’eau ou les ressources énergétiques) permettent d’analyser la vulnérabilité des sociétés et la fragilité des milieux continentaux et maritimes

Compétences travaillées : 

Compétences du CRCN travaillées et permettant de se préparer à la certification avec ​
Domaines(s) :	compétence(s) :	Niveau (x) du Cadre de Référence des Compétences Numériques
3. Création de contenu	3.1. Développer des documents à contenu majoritairement textuel.	3. - Créer des contenus majoritairement textuels à l’aide de différentes applications     - Enrichir un document en y intégrant des objets numériques variés
	3.2. Développer des documents visuels et sonores	3. - Produire une image, un son ou une vidéo avec différents outils numériques     - Utiliser des procédures simples pour modifier un document multimédia
	3.3. Adapter les documents à leur finalité	3. Convertir un objet en différents formats 4. - Organiser des contenus numériques en vue de leur consultation et/ou de leur réutilisation par autrui     - Adapter les formats des contenus numériques pour les diffuser selon des modalités variées
5. Environnement numérique	5.2. Evoluer dans un environnement numérique	1 Se connecter à un environnement numérique 2 Retrouver des ressources et des contenus dans un environnement numérique

Compétences d’histoire-géographie travaillées
Classe de 5ème
	Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques		Raisonner, justifier une démarche
Situer des lieux		- questionner des faits géographiques, le rôle et les intentions des acteurs individuels et collectifs -  proposer des analyses qui s’appuient sur des faits, saisir le vrai et  justifier les démarches - acquérir de manière progressive un esprit critique
Classe de Seconde
	Maîtriser et utiliser des repères spatiaux		S’approprier les exigences, les notions et les outils de la démarche géographique
Connaître et se repérer :  - Nommer et localiser les grands repères géographiques ainsi que les principaux processus et phénomènes étudiés		Conduire une démarche géographique et la justifier.  • S’approprier un questionnement historique et géographique. • Construire et vérifier des hypothèses sur une situation historique ou géographique. • Justifier des choix, une interprétation
Contextualiser : Identifier les contraintes et les ressources d’une situation géographique		Construire une argumentation géographique • Utiliser une approche géographique pour mener une analyse ou construire une argumentation

Durée et modalités du scenario pédagogique
Description :
Stop disaster est un jeu en ligne élaboré par l’ONU et ISDR International Strategy for disaster Reduction. C’est un jeu de simulation d’aléas naturels. C’est un serious game car l’élève va apprendre en jouant.
Le jeu offre une variété d’aléas : séisme, tsumani, incendies de forêts, inondations, cyclones dans des aires géographiques déterminées et correspondant à des catastrophes déjà observées : Est du bassin méditerranéen pour les séismes, cyclones dans les Caraïbes, Tusmani en Asie du Sud-Est …
L’objectif du joueur est de mettre en œuvre à la fois une politique de prévention et de développement du territoire, en un temps restreint et avec un budget à respecter. Il est rare de pouvoir mettre l’élève en position de celui qui prend les décisions, aménage et évalue son action.
Dans le scenario proposé, les élèves de Seconde choisissent l’aléa qui les intéresse, mais aussi le niveau de difficulté auquel ils souhaitent se confronter. Il y a trois niveaux : facile-média-difficile.
Le jeu va leur proposer un contrat à réaliser comprenant des critères de protection des populations et des aménagements à réaliser.
Le scénario nécessite que l’élève fasse au moins trois expérimentations. L’objectif est de leur faire découvrir la notion de RESILIENCE. En effet en multipliant les tentatives, les élèves vont devoir évaluer les choix opérer et essayer de progresser pour qu’à la prochaine occurrence, le bilan soit moins lourd.
La résilience étant entendue comme la capacité d’un système à revenir à son état initial après avoir été perturbé, de façon plus précises l’UNISDR « capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques, de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger (…) ; notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base. (Géoconfluences) 

Temps estimé
- A distance en travail à la maison : deux heures selon la capacité des élèves à utiliser l’outil informatique. Il faut donner aux élèves un délai suffisant. Suffisamment long pour lui permettre de s’approprier le jeu et faire trois tentatives. Mais pas trop long pour que les élèves « n’oublient » pas de faire le travail. 10 jours semblent raisonnables.

- En présentiel : l’idéal serait deux heures consécutives pour que les élèves ne perdent pas le fil de leur expérimentation et ne soient pas obligés de recommencer à zéro au début de chaque séance. Peut-être est-il possible de partager la classe et de travailler avec un professeur documentaliste

Plusieurs niveaux d’activités peuvent être proposés aux élèves selon leur niveau leur envie.
Quel que soit le niveau réalisé par les élèves, il y a des passages incontournables.

Niveau 1  Voir fichier associé
Les élèves complètent le fichier mis en ligne dans Moodle ou dans un dossier partagé.    (Ce niveau peut-être partagé par des élèves de 5ème ou de Seconde)
1. L’élève choisit la langue : français ou anglais.
2. Reporter l’ensemble régional concerné par chaque aléa dans un tableau.
3. Choisir un aléa et le niveau de difficulté auquel l’élève souhaite se confronter. Il peut modifier ce niveau au cours de l’expérimentation. Compléter le tableau dans le fichier.
4. Compléter le tableau avec les données proposées par le contrat qui doit être réalisé.
5. L’élève, après avoir observé le territoire qui est à aménager et à protéger va faire des choix. Pour cela en utilisant les menus du jeu et le clic droit de la souris, il va pouvoir mesurer le degré de vulnérabilité de chaque « cellule » du territoire. Il va faire des choix d’aménagements qui ont un coût variable. Il réalise cela sous la pression d’une « barre d’avancement » qui évalue la survenue de l’aléa. L’élève est donc contraint par le temps mais aussi par l’argent. Tout n’est pas réalisable.

6. L’élève note ses choix sur le fichier et réalise une ou plusieurs captures d’écran pour illustrer ses choix. Il doit sélection avec l’outil capture par exemple, un espace significatif de ses aménagements.

7. Lorsque l’aléa est survenu et que la catastrophe s’est produite, l’élève reçoit un bilan sous la forme d’une brève dans la presse locale. Il doit reporter le bilan humain, et matériel de cette catastrophe : nombre de décès, de blessés, de sans-abris, le coût économique, les équipements détruits, et les conséquences futures. L’élève reporte sur le fichier ce bilan. Un paragraphe d’explications est attendu pour que l’élève puisse expliciter quels étaient les choix, ont-il été satisfaisants ou pourquoi le bilan lui apparaît décevant.
On attendra d’élèves de seconde qu’ils soient plus précis dans les explications.

8. L’élève renouvelle deux fois l’opération, en montrant à chaque fois, ce qui explique que le bilan s’améliore.
9. A près avoir complété le fichier, l’élève dépose le fichier sur Moodle, au format attendu.

Niveau 2 Voir fichier associé
Les élèves complètent le fichier mis en ligne dans Moodle ou dans un dossier partagé. Ce niveau donne plus de place à l’anglais.

1. Les modalités sont identiques au déroulement du niveau 1, mais le fichier comprend des tableaux permettant d’enrichir le vocabulaire des élèves avec le vocabulaire spécifique des risques et de l’actualité lorsqu’elle traite de catastrophes naturelles. Cela est nécessaire en vue d’une formation citoyenne, lorsque les élèves font du tourisme à l’étranger dans des espace soumis au risque, et que les documents/consignes sont données en anglais aux touristes.
2. Il est possible de mener cette séance totalement en anglais dans le cadre de la DNL ou d’une section internationale. – Voir fichier associé. La totalité de la tâche est à réaliser en anglais.
3. L’élève dépose les fichiers sur Moodle au format attendu.

Niveau 3 Voir fichier associé
- Niveau expert pour « gamer »- Ce niveau ne peut être réalisé que dans le cadre d’un travail à la maison.
Si le fichier au départ est assez identique, la production attendue des élèves n’est pas forcément la même. L’idée est de profiter des soft skill des gamer.
En effet les élèves qui ont une excellente expérience des jeux vidéo aiment faire des captures vidéos des meilleurs moments de leur partie. Il faut donc en profiter.
1. Le fichier de consignes est identique à ceux proposés précédemment. Voir fichier associé.
2. Toutefois à la place d’une capture d’écran réalisée par l’outil capture par exemple, nous allons demander aux élèves qui le souhaitent de faire une capture vidéo. Sous windows 10 les élèves peuvent utiliser les raccourcis clavier : Win+Alt+R pour démarrer et arrêter la capture.
3. Donc il est demandé aux élèves de commenter oralement en direct. Ils décrivent leurs choix et doivent les justifier. Cela permet de travailler l’oral.

4. Lorsque le bilan s’affiche, ils doivent expliquer les écarts entre les choix réalisés et le bilan de la catastrophe. Ils doivent émettre des hypothèses d’amélioration pour la tentative suivante.

5. Ensuite il est demandé aux élèves de sélectionner pour chaque tentative les passages qui sont selon eux les plus significatifs.
Pour cela ils peuvent utiliser les outils offerts par la plateforme La digitale https://ladigitale.dev/ , l’outil digicut qui permet de sélectionner et couper des extraits vidéos.

6. L’élève doit pouvoir justifier des choix d’extraits vidéo qu’il a effectué pour justifier sa démarche. L’extrait doit pouvoir éclairer sur le raisonnement et la démarche suivie.
L’élève doit expliciter clairement ses derniers.

7. L’élève dépose ses fichiers sur Moodle, dans le format attendu.

Pour chacun des niveaux, l’intérêt est bien évidemment dans la forme ludique de l’activité, mais surtout il faut amener l’élèves à expliquer rétrospectivement leurs choix, à faire une analyse réflexive. C’est au cours de ce moment de l’activité que nous trouvons chez les élèves les remarques ou les arguments les plus pertinents. Les élèves comprennent que le bilan d’une catastrophe s’explique aussi par le niveau de développement. Ils mesurent à quel point le budget est restreint et les contraint à faire des choix. Ils identifient la difficulté de lutter contre une inondation qui profite des réseaux souterrains pour se diffuser insidieusement.