Enseigner les deux guerres mondiales > Enseigner la première guerre mondiale > Réparations | ||||||||||||
Chronologie
des réparations allemandes |
||||||||||||
|
L'article
231 du traité de Versailles déclare l'Allemagne « responsable,
pour les avoir causés, de tous les dommages subis par les gouvernements
alliés, par suite de la guerre qui leur avait été imposée par son
agression ».
La Conférence
de Spa fixe les pourcentages
attribués aux différents pays bénéficiaires :
La Conférence
de Londres évalue le montant des dommages subis par les
Alliés
L'Allemagne
confrontée à une grave
crise financière déclare qu'elle n'est pas en état de payer
les réparations et sollicite un moratoire.
Le plan Dawes accorde un prêt américain à l'Allemagne pour l'aider à effectuer ses premiers versements et fait adopter le principe d'annuités progressives fondées sur le redressement économique de l'Allemagne.
Le plan Young abaisse le montant des réparations à 38 milliards de reichmarks payables en 59 annuités jusqu'en 1988.
Le moratoire Hoover suspend pendant 1 an le paiement des réparations et des dettes interalliées.
La Conférence de Lausanne ramène le total des réparations à 3 milliards de marks qui ne seront jamais payés.
Parvenu au pouvoir, Hitler met fin définitivement au paiement des réparations. Au total, l'Allemagne n'a versé que 22,8 milliards de marks au lieu des 132 prévus initialement. Durant l'entre-deux-guerres, la
question des réparations a empoisonné les relations franco-allemandes,
mais aussi les relations entre la France et ses anciens alliés,
en particulier les États-Unis. En Allemagne, la question des réparations a amplifié le ressentiment contre la France et nourri un révisionnisme revanchard qu'ont largement exploités Hitler et les nazis dans leur conquête du pouvoir. En France, elle a alimenté un nationalisme cocardier et chauvin, et entretenu l'illusion que tous les problèmes financiers seraient résolus, sans avoir à exiger d'efforts aux Français convaincus que l'Allemagne paierait. En réalité, la France n'a pu éviter en 1928 une dévaluation de sa monnaie qui a perdu les 4/5ème de sa valeur par rapport à 1914. Au total, la France n'a touché que 9,5 milliards de marks, alors qu'elle devait en percevoir plus de 68 milliards.
|