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L'Europe en 1945, à l'issue de la 2e guerre mondiale

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Questions

  • Question 1 : Que signifie pour l'Allemagne vaincue en 1945 le retour à ses frontières de 1937 ? À quoi correspond la ligne Oder-Neisse ?

  • Question 2 : À quoi correspondent les acquisitions territoriales de l'Union soviétique en 1945 ? Pourquoi les Alliés occidentaux ne s'y sont-ils pas opposés ?

  • Question 3 : Comment peut-on expliquer l'ampleur des déplacements de population en Europe à l'issue de la 2ème guerre mondiale ?

  • Question 4 :  Quels problèmes posent le découpage de l'Allemagne en zones d'occupation ?

L'Allemagne est ramenée dans ses frontières de 1937
et la ligne Oder-Neisse devient la nouvelle frontière germano-polonaise

   En 1945, l'Allemagne vaincue dont le sort a été réglé lors des conférences interalliées de Yalta en avril 1945 et de Potsdam en juillet 1945, est ramenée dans ses frontières de 1937 :
      - le territoire des Sudètes retourne à la Tchécoslovaquie ;
      - le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne ( Anschluss ) est annulé ;
      - l'Alsace-Moselle et tous les territoires annexés au Reich hitlérien pendant la 2ème guerre mondiale sont restitués ;
      - en outre, l'Allemagne doit céder à l'URSS la région de Kœnigsberg en Prusse orientale, et à la Pologne le reste de la Prusse orientale ( Poméranie, Silésie ).
   La nouvelle frontière germano-polonaise est fixée à la ligne Oder-Neisse, pour permettre à la Pologne qui s'étend à l'Ouest et au Nord aux dépens de l'Allemagne, de compenser ainsi la perte des territoires « récupérés » à l'Est par l'URSS en 1945.

L'Union soviétique étend son territoire

   Toutes les acquisitions territoriales effectuées par l'URSS sont confirmées :
        - les territoires peuplés de Biélorusses et d'Ukrainiens concédés à la Pologne par Lénine lors du traité de Riga de 1921 et repris par Staline en 1939, conformément à une clause secrète du Pacte germano-soviétique de 1939 ;
        - les trois Républiques baltes annexées en 1940 ;
        - la Carélie finlandaise ;
        - la Bessarabie roumaine ;
        - la Ruthénie hongroise ;
        - enfin, la région de Kœnigsberg en Prusse orientale, enlevée à l'Allemagne et qui devient Kaliningrad.
   En 1945, ces acquisitions concernant des territoires qui avaient appartenu à l'Empire russe tsariste, sont acceptées par les Alliés occidentaux, eu égard aux pertes énormes consenties par le peuple soviétique et à la contribution de l'Armée rouge dans la victoire alliée.

Parmi les millions de réfugiés qui sillonnent l'Europe centrale et orientale,
le plus grand nombre reflue vers l'Allemagne

   Les déplacements massifs de population concernant des millions de personnes, qui sont intervenus au lendemain de la victoire alliée, découlent du réglement du conflit et des modifications de frontières qui ont affecté en particulier l'Europe centrale et orientale.
   Les flux les plus importants concernent les Allemands chassés de Prusse orientale devenue polonaise et de Tchécoslovaquie, ou qui ont fui la Hongrie et la Yougoslavie.
   De nombreux Russes soviétiques sont venus s'installer dans les États baltes et dans les territoires acquis par l'URSS en Pologne, en Prusse orientale, en Hongrie, en Roumanie et en Carélie dont les habitants furent refoulés vers la Finlande,
   Beaucoup d'Italiens ont quitté l'Istrie concédée à la Yougoslavie.

L'Allemagne vaincue devient le principal enjeu
des relations entre ex-alliés occidentaux et soviétiques

   L'Allemagne est démilitarisée et découpée en quatre zones d'occupation, soviétique, américaine, britannique, française, tandis que sa capitale, Berlin, est elle-même découpée en quatre secteurs d'occupation et soumise à l'administration quadripartite des Alliés.
   Une fois la victoire acquise, les clivages idéologiques, politiques et économiques opposant les ex-alliés occidentaux et soviétiques vont reprendre rapidement le dessus, et conduire les uns et les autres à s'opposer sur la façon d'appliquer à l'Allemagne les accords de Yalta et de Potsdam..
    Du fait de la position de Berlin, située au cœur de la zone d'occupation soviétique, les trois secteurs américain, britannique et français de berlin vont être perçus par l'URSS comme une enclave capitaliste qu'elle n'aura de cesse, en vain, de réduire.
    Ainsi, l'Allemagne et Berlin-Ouest vont devenir à l'époque de la guerre froide, le principal enjeu de l'affrontement entre les deux blocs constitués par les deux princiapux pays vainqueurs, les États-Unis et l'Union soviétique.

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