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Le
tableau de répartition des déportés par profession,
établi dans le cadre de l'enquête du Comité d'histoire
de la 2ème guerre mondiale, doit être
utilisé avec la plus extrême prudence.
Compte tenu des lacunes
et de l'imprécision des renseignements
concernant les déportés non rentrés,
mais aussi des regroupements contestables de catégories socio-professionnelles
qui ont été opérés, il n'est pas d'une fiabilité
suffisante pour que l'on puisse en tirer quelque enseignement.
La rubrique « sans
profession » qui regroupe à la fois les
déportés réellement sans profession ( enfants,
étudiants, femmes au foyer ), mais aussi les déportés
dont il n'a pas été possible de déterminer la profession,
fait apparaître de très grosses
disparités selon les départements : elle concerne
seulement un peu plus d'un quart des déportés dans la
Marne, mais plus de la moitié dans les Ardennes.
Les ouvriers agricoles sont amalgamés avec les propriétaires
exploitants dans la rubrique « agriculteurs » ;
les ouvriers de la SNCF ont été comptés dans la
catégorie des « professions libérales et fonctionnaires ».
Selon le témoignage d'André
AUBERT qui a travaillé sur les fiches individuelles
des déportés, la déportation
dans la Marne a touché toutes les couches de la société.
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