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La vie quotidienne
des déportés
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L'aménagement du camp en lieu de pélerinage La
totalité des baraques qui constituaient
le camp de Natzweiler-Struthof
ont été conservées jusqu'en 1953. Le
camp de Natzweiler-Struthof étant maintenant un lieu de
pèlerinage national, chacun de ces emplacements est consacré
à un camp de concentration dont
les noms sont gravés sur des stèles en pierre.
Au
centre du versant où a été implanté le camp, se trouvent des
plates-formes centrales disposées en gradins et
reliées les unes aux autres par des escaliers. De
chaque côté de ces places d'appel avaient été construites 15
baraques en bois destinées
aux déportés.
L'entrée
des blocs d'habitation était généralement orientée vers le nord. La journée des déportés La
vie quotidienne des déportés se déroulait toujours de la même façon. Dessin
de Henry GAYOT, déporté
NN Les SS comptaient les déportés de chaque baraque et les morts de la nuit qu'ils devaient sortir avec eux pour le premier appel. Dessin
de Henry GAYOT, déporté
NN Les
appels se prolongeaient parfois pendant des heures ;
les déportés debout, par rang de taille, immobiles, en hiver dans
la neige, en été sous la pluie et les orages ou le soleil brûlant. Dessin
de Henry GAYOT, déporté
NN À
midi,
intervenait un bref arrêt de travail suivi du second appel.
Le travail forcé Le
travail forcé était
réparti et surveillé par des détenus appelés Kapos et par des matraqueurs
choisis parmi les détenus de droit commun qui s'étaient distingués
par leur brutalité. Dessin
de Henry GAYOT, déporté
NN Dès
que les SS estimaient qu'un déporté ne fournissait plus suffisamment
de travail, ils le privaient de soupe.
Mais il fallait quand même qu'il aille au travail, quel que fut son
état physique. L'infirmerie Sur
le côté, en descendant, se trouvait le quartier de l'infirmerie
ou
Revier,
qui comprenait plusieurs baraques dans lesquelles agonisaient les
malades et mouraient les déportés exténués de fatigue et de privations. Le
général Aubert FRÈRE,
chef de l'Organisation de résistance de l'armée Dans l'une de ces baraques se trouvait également le général DELESTRAINT, chef de l'Armée secrète, arrêté le 9 juin 1943, déporté en mars 1944 au Struthof, et qui fut ensuite transféré à Dachau où il a été exécuté d'une balle dans la nuque en avril 1945. Le
général Charles DELESTRAINT,
chef de l'Armée secrète Un autre général est mort le 5 juin 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, le général JOUFFRAULT, membre de l'Armée secrète, arrêté le 4 août 1943. Le
général Paul JOUFFRAULT
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