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Le
bâtiment
Situé
dans la partie inférieure du camp, le Bunker est
un bâtiment en dur où avaient été aménagées des cellules, toutes identiques.
Les
cellules
Le
couloir du Bunker
Porte
de cellule
Les
déportés condamnés devaient y expier leurs peines qui correspondaient
à trois degrés :
- premier degré ( la peine la plus faible )
:
pain et eau, couchette en bois dans une cellule, pendant trois jours
;
-
deuxième degré :
pain et eau, couchette en bois dans une cellule pendant une durée pouvant
aller jusqu'à 42 jours ;
- troisième degré ( peine infligée avant une exécution ) :
pendant les trois jours qui précédaient l'exécution, pain et eau dans
une cellule sans aucune possibilité de s'asseoir ni de se coucher.
En
août-septembre 1944, période au cours de laquelle le camp a reçu le
plus grand nombre de déportés, les SS y ont entassé jusqu'à 16
voire 18 déportés par cellule.
Les
petits réduits aménagés des deux côtés des couloirs avaient été prévus
à l'origine pour le chauffage, mais en réalité à aucun moment de la
vie du camp ce bâtiment n'a été chauffé.
Par contre, selon certains témoignages, les SS ont
utilisé ces réduits pour y enfermer des déportés.
Forcés d'y séjourner sans possibilité de se tenir
debout, ni couchés, ni assis, les déportés étaient contraints de demeurer
recroquevillés sur eux-mêmes.
Réduit
C'est
dans cette prison, qu'ont été exécutées par piqûres, le 6 juillet 1944,
quatre résistantes.
Agents
de liaison du SOE parachutées pour entrer en contact avec la résistance française,
elles avaient été arrêtées par la Gestapo et transférées au camp de
Natzweiler-Strurhof.
Deux étaient britanniques : Diana
ROWDEN et Vera LEIGH.
Les
deux autres étaient françaises : Andrée
BOREL et Sonia OLECHANESKY.
Le chevalet à bastonnade
Dans
la première pièce, à gauche en entrant, se trouve le chevalet
à bastonnade, le
Prügelbock.
C'est
sur ce chevalet, que les déportés étaient attachés pour le
supplice de la bastonnade.
Il
fallait pour cela que le malheureux mette les pieds à l'intérieur de
la planche transversale ; on lui passait une autre planche derrière
les jambes, fixant ainsi les pieds par terre.
Il devait coucher le buste sur les lattes. Attaché
dans cette position d'équerre avec une courroie, il recevait
10, 15, 20, jusqu'à 30, voire 50 coups de trique sur les reins.
Le
déporté bastonné était obligé de compter lui-même à haute voix les coups
qu'il recevait.
Il s'évanouissait souvent au bout de 20 à 30 coups.
Visite virtuelle du site de l'ancien camp de Natzweiler-Struthof
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