Les noms de rue
et la mémoire de la Résistance
à Châlons en Champagne

Dossier présenté par Jean-Pierre Husson

Classement alphabétique

• Rue des Martyrs de la Résistance
• Rue du Groupe Bleu et Jonquille
• Rue de Ceux de la Libération ( CDLL ) - Rue du commandant Derrien - Rue de l'abbé Gillet
• Rue des Francs tireurs et partisans français ( FTPF )
• Rue du Groupe Libération Nord - Rue Irénée Dlévaque
• Rue Melpomène
• Rue du Groupe Tritant  / Ceux de la Résistance ( CDLR-BOA )

Rue des Martyrs de la Résistance

   Située non loin du Monument érigé en 1947 près de la Prison de Châlons et qui porte le même nom, la rue des Martyrs de la Résistance rappelle le souvenir des Résistants châlonnais fusillés, tués au combat, morts sous la torture et en déportation.

En centre ville, relie la rue Léon Bourgeois et la rue de la Grande Étape

Rue du Groupe Bleu et Jonquille

   Bleu et Jonquille est le nom donné au groupe de Résistance créé à Châlons en 1942 par Maurice REHHEISER pour aider les réfractaires au Service du travail obligatoire ( STO ) et leur fournir des faux-papiers.
   L'origine de ce nom correspond aux couleurs des chasseurs à pied, unité à laquelle son fondateur avait apparteneu dans l'armée.

Au Nord-Est de la ville
près du Quartier Corbineau

Rue de Ceux de la Libération
( CDLL )
Rue du commandant Derrien
Rue de l'abbé Gillet

   Le groupe Ceux de la Libération ( CDLL ) implanté en Champagne par le Troyen George WAUTERS, était solidement organisé à Châlons autour de trois services :
   - le service action placé sous le commandement du commandant DERRIEN, chef militaire,
   - le service de renseignementsde dirigé par Roger WIDEMANN,
   - et le service civique, animé par Lucien PAUL et l'abbé Pierre GILLET.

À l'Est de la ville
relie l'avenue de Sainte-Ménehould et l'avenue de Metz

Au nord de la ville
vers la sortie conduisant à la D 77

L'évêché de Châlons en Champagne

Au centre-Est de la ville
en face du cimetière de l'Est

Rue des Francs tireurs et partisans français
( FTPF )

   Les Francs tireurs et partisans français ( FTPF ) constituaient le groupement armé du Front national de lutte pour l'indépendance de la France, mouvement de Résistance né dans la mouvance du Parti communiste français ( PCF ), mais qui entendait s'ouvrir à tous les patriotes.
   Les FTPF se sont constitués dans le prolongement de l'Organisation spéciale ( OS ) créée par le PCF dès le début de l'Occupation, et sont restés sous la direction de militants communistes. Ils ont a été mis en place à Châlons par Gabriel MAUBLANC et Fernand MICHEL.

Au Sud de la ville
petite rue en impasse donnant sur la rue André Malraux

Rue du Groupe Libération-Nord
Rue Irénée Dlévaque

    Le mouvement Libération-Nord créé par des militants du Parti socialiste ( SFIO ) et de la Confédération générale du travail  ( CGT ) était animé à Châlons par Maurice MENNECIER, rédacteur principal à la préfecture, nommé sous-préfet de Sainte-Ménehould à la Libération, et par Irénée DLÉVAQUE, professeur au collège révoqué par Vichy qui a été désigné comme maire provisoire de la ville en 1944.

Au Sud de la ville
relie l'avenue des Alliés à la rue Irénée Dlévaque

Près de la Bibliothéque Denis Diderot

Rue Melpomène

   Melpomène ( muse de la tragédie dans la mythologie grecque ) est le nom qui a été donné au maquis constitué à la fin de 1943 dans le secteur de Châlons par Jacques DEGRANCOURT, pour accueillir les réfractaires du Service du travail obligatoire ( STO ).
   Les chefs de ce maquis ont été arrêtés peu de temps avant la Libération et déportés en Allemagne.
   Jacques DEGRANDCOURT est mort en déportation.
   Roger ROMAGNY et Jacques SONGY ont survécu à la déportation et ont témoigné par écrit.

Au Sud de la ville
au cœur du Quartier du Verbeau

Reu du Groupe Tritant
Ceux de la Résistance - Bureau des opérations aériennes
( CDLR - BOA )

   Tritant est le nom donné par son chef, Robert TRITANT au Groupe CDLR-BOA ( Ceux de la Résistance - Bureau des opérations aériennes de la France libre ) du secteur de Châlons, dont l'activité s'est concentrée sur les parachutages d'armes et les sabotages.
   Ce groupe a été démantelé à la suite de l'arrestation à l'automne 1943 de nombreux de ces membres qui ont été fusillés ou déportés.

À l'Est de la ville
rue donnant sur la rue de Sainte Ménehould