|
La
loi du 2 juillet 1915, qui a été ultérieurement modifiée
par la loi du 28 février 1922, a
institué la mention « Mort pour la France ».
La loi du 29 décembre
1915 a accordé aux militaires « morts
pour la France » pendant la guerre, le droit
à une sépulture perpétuelle aux frais de l'Etat.
Face aux pertes
très importantes de 1914-1915, la loi du 18
février 1916 a créé au ministère de la Guerre un Service
général des pensions comportant deux section :
- la section
chargée des pensions et des secours ;
- la section
chargée des renseignements aux familles, de l'état civil et des successions
militaires.
Dans
ce service, une Division des états des pertes et des inhumations, bientôt
transformée en Service
des sépultures, fut chargée de l'identification des
corps, de l'organisation des cimetières et de la centralisation des
informations relatives aux tombes isolées.
Sur le terrain, la création des cimetières dépendait
de la Direction de l'arrière, qui relevait elle-même du Grand Quartier
Général.
Les inhumations étaient faites par le Service de santé
assisté d'officiers d'état civil aux armées.
Ainsi dans
la Marne, furent créés des cimetières
provisoires ou « cimetières
de guerre » dans la zone même des combats ou à
proximité des « ambulances »,
c'est-à-dire des hôpitaux de campagne.
Mais en réalité beaucoup de soldats ont dû être enterrés
sur place, sur un terrain qui était sans cesse bouleversé
par les bombardements.
Une centaine de cimetières de guerre ont été dénombrés
entre Aubérive et Massiges.
|