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Les Soviétiques à Reims
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Afin de
rassurer STALINE,
inquiet après la signature des capitulations
partielles intervenues en Italie du Nord et en Allemagne
du Nord, et le convaincre de la volonté des Alliés occidentaux
de ne
pas conclure de paix séparée avec l'Allemagne,
le général
EISENHOWER avait demandé qu'un représentant
du Haut commandement soviétique soit
admis à participer aux ultimes négociations de Reims. Le
général Sousloparov et son interprète, le lieutenant
Cherniaev, Le général SOUSLOPAROV demanda au Haut commandement soviétique et au gouvernement de l'Union soviétique l'autorisation de signer l'acte de capitulation de Reims. Au moment de la signature, il n'avait toujours pas reçu de réponse et il prit néanmoins la décision de signer. Le
général Sousloparov signe l'acte de capitulation La signature du général Sousloparov au bas de l'acte de Reims Aussitôt après la cérémonie de la signature, les officiers soviétiques se sont rendus avec les autres officiers alliés dans le bureau d'EISENHOWER, où les plénipotentiaires allemands ont été présentés au commandant suprême. Le
général Sousloparov, le lieutenant Cherniaev et le colonel
Zenkovitch STALINE,
furieux, estima
que la capitulation de Reims était
une
trêve séparée, une
capitulation unilatérale, malveillante à
l'égard de l'Union soviétique et destinée à faciliter
le passage des troupes de la Wehrmacht et des civils allemands
vers les lignes anglo-saxonnes,
tandis que le chef de l'État-major de l'Armée rouge,
le général
ANTONOV, informait les Alliés occidentaux que les
troupes allemandes continuaient de livrer combat aux troupes
soviétiques. Fac-smilé de l'acte signé à Berlin L'acte
définitif de la capitulation de l'Allemagne nazie
a été signé à Berlin : Hier,
notre grand peuple victorieux a célébré le jour
du triomphe de sa juste cause. La Pravda, 10 mai 1945 Quant
aux officiers soviétiques présents à Reims le
7 mai 1945, nous ne savions pas, jusqu'en
2005, ce qu'ils étaient devenus et la rumeur laissait
penser qu'ils avaient pu être liquidés ou envoyés
au Goulag. Dans
la Salle de Reddition, le 16 février 1990,
le
préfet de la Marne, Yves Bonnet, L'ambassadeur
d'Union soviétique photographié à la place En mai 2005,
au cours du colloque organisé
à Reims autour de la réconciliation
franco-allemande, j'ai pu m'en entretenir avec deux
historiens russes : Oleg KEN,
professeur à l'Université européenne de Saint-Pétersbourg,
et avec Youri ROUBINSKI, directeur
du Centre d'études françaises de l'Académie des
sciences de Russie, ancien diplomate en poste en France à l'époque
de l'Union soviétique. En mai 2005, au colloque international de Reims consacré à la réconciliation franco-allemande, Oleg KEN, professeur à l'Université européenne de Saint Petersbourg, a présenté une contribution très éclairante sur la position de STALINE et de l'Union soviétique par rapport aux capitulations signées à Reims puis à Berlin en mai 1945. 7, 8 et 9 mai 1945 : batailles pour la mémoire future
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