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Les vicissitudes
de la commémoration des 7-8 mai
1945

La commémoration de la victoire alliée en France depuis 1945

La commémoration de la victoire alliée à Reims depuis 1945

La commémoration de 2005 : « La Paix pour bâtir l'Europe »

La commémoration de 2015 : « Reims, berceau de la paix » 

 

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La commémoration de la victoire alliée en France
depuis 1945

   Depuis 1945, la commémoration de la victoire alliée sur l'Allemagne nazie a connu bien des vicissitudes 1 ).

   En 1946, pour ne pas retarder l'effort de production qui conditionnait la réussite de la reconstruction économique de la France, il a été décidé de reporter la célébration de la victoire de 1945, le dimanche 12 mai.
    Le général de GAULLE invité par le président Félix GOUIN, à participer à cette commémoration, déclina cette invitation et annonça que le dimanche 12 mai il se rendrait sur la tombe de Georges CLEMENCEAU.

   Le 7 mai 1946, l'Assemblée Constituante a voté une loi 2 ) qui fixait pour les années à venir cette commémoration au 8 mai si ce jour était un dimanche, ou au premier dimanche suivant le 8 mai, le même jour que la fête traditionnelle de Jeanne d'Arc, qui avait délivrée Orléans le 8 mai 1429.
   Cet amalgame permettait de rassembler les combattants des deux guerres mondiales et d'exalter la Résistance, tout en prônant la réconciliation nationale.
   Ainsi, le culte de la « bonne Lorraine » a fait l'objet d'une remarquable continuité : arme de combat de la droite nationaliste et cléricale avant-guerre, utilisée par le régime de Vichy sous l'Occupation pour dénoncer à la fois l' « esprit de jouissance » et la gauche anticléricale du Front populaire, accusée d'être responsable de la défaite de 1940, le culte de Jeanne d'Arc a été repris à son compte par la gauche laïque et anticléricale, majoritaire à l'issue des élections d'après-guerre.

   En 1948, François MITTERRAND, alors ministre des anciens combattants, a confirmé le caractère non férié de la célébration du 8 mai 1945.

   En 1951, le gouvernement a décidé de commémorer la victoire alliée de 1945 le 8 mai, sans attendre le dimanche.

  À la demande des associations d'anciens combattants, résistants et déportés, la loi du 20 mars 1953 a déclaré le 8 mai jour férié, mais non chômé.

   Après le retour au pouvoir du général de GAULLE, le décret du 11 avril 1959 a décidé que le 8 mai ne serait plus férié et qu'il serait célébré le deuxième dimanche du mois. Cette décision, qui faisait suite à la suppression de la retraite du combattant, entraîna la protestation des associations d'anciens combattants.

   En 1965, le 8 mai a été exceptionnellement et ponctuellement rétabli jour férié à l'occasion du 20ème anniversaire de la victoire alliée.

   Le décret du 17 janvier 1968  a rétabli la célébration du 8 mai, mais en fin de journée.    

   
En 1975, le président de la République, Valéry GISCARD D'ESTAING, déclarant qu'il était « temps d'ouvrir la voie de l'avenir », a décidé de mettre fin à la célébration de la victoire alliée de 1945, au nom de la réconciliation franco-allemande.
Il a annoncé sa décision aux membres du Conseil européen en ces termes :

   J'ai décidé avec le gouvernement français [ présidé alors par Jacques CHIRAC ], de ne plus commémorer désormais cet anniversaire, qui sera ainsi le 30ème et le dernier .

   Cette annonce a provoqué une vive émotion dans le milieu des anciens combattants, résistants, déportés.

   Le 1er juin 1981, au lendemain de l'élection de François MITTERRAND à la présidence de la République, le nouveau secrétaire d'État aux anciens combattants a annoncé qu'une loi allait rétablir le 8 mai comme commémoration nationale.

   La loi du 23 septembre 1981 a redonné au 8 mai son caractère férié, qu'il a conservé depuis.


Pour mémoire : Les 8 mai
Dossier réalisé par Pierrick Hervé
Scérén-CNDP-CRDP, 2011


La commémoration de la victoire alliée
à Reims depuis 1945

Le premier anniversaire en 1946

   À Reims, le 7 mai 1946, le premier anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie a fait l'objet d'une cérémonie courte et discrète sur les lieux devenus historiques de la Salle de guerre conservée dans les bâtiments du collège moderne et technique de la ville.
   En présence du capitaine RINGWOOD, officier américain attaché à la radiodiffusion française qui, à cette occasion, établit une liaison radio avec les États-Unis, le sous-préfet, Maurice PICARD, ancien déporté de Dachau, puis le maire de Reims, Michel SICRE, ancien président du Comité départemental de Libération, ont dégagé la signification pour les Rémois et les Français, de l'« armistice ( sic ) du 7 mai 1945 », et remercié les Alliés, en particulier les Américains, pour « l'aide immense » qu'ils leur ont apportée. La chorale du collège a chanté La Marseillaise, Le Chant du départ, puis l'hymne national américain, The Star Spangle Banner.

L'Union, 8 mai 1946

   Cette cérémonie a été relatée en quelques lignes à la Une de L'Union daté du 8 mai 1946, journal issu de la Résistance, qui, dans son édition du 9 mai 1946, rappelait que « c'était le 8 mai, à 19 heures 45 ( sic ), que l'acte de reddition marquant l'écrasement total des armées allemandes fut signé à Berlin », et que la commémoration nationale aurait lieu le dimanche 12 mai, ce qui contribuait déjà à effacer Reims et le 7 mai.

L'Union, 9 mai 1946


La commémoration de 1955

   À partir de 1955, à Reims, les commémorations décennales de la victoire de 1945, ont revêtu un éclat particulier, que l'on retrouve à la Une du journal L'Union.

L'Union, 7 et 8 mai 1955

   Le 8 mai 1955, à l'occasion de la fête de Jeanne d'Arc et du 10e anniversaire de la victoire de 1945, a été inauguré le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation érigé dans les Promenades à proximité du monument aux morts de la ville de Reims, en présence de Monseigneur MARMOTTIN, et du maire de Reims, René BRIDE.

   La veille, une délégation d'anciens déportés rémois s'était rendue à l'Hôtel de Ville de Saint-Mandé une urne, contenant les cendres de déportés recueillies dans les camps de concentration, leur a été remise solennellement par Madame JARDELLE, vice-présidente de l'Associations des familles de résistants et otages, en présence du général ZELLER, gouverneur militaire de Paris et du sénateur-maire de Saint-Mandé, Jean BERTAUD. Cette urne, ramenée à Reims, a été déposée au pied du monument des martyrs de la Résistance inauguré le 8 mai 1955.

L'Union, 9 mai 1955

   René JARDELLE, ancien maire de Reims et président du Comité d'érection de ce monument prononça une allocution :

   Nous devons avoir une seule pensée, tendue entièrement vers ceux dont les noms sont gravés sur ces pierres et vers tous ceux, connus ou inconnus, qui, de leur vie, nous ont donné l'indépendance.
   C'est au culte de nos morts que cette cérémonie est vouée et particulièrement à tous ceux qui, sous le signe de la résistance, ont donné leur vie pour que la France soit sauvée du déshonneur et de la défaite.
   Il convient de souligner l'héroïsme de ceux qui ne sont présents ici que parce que nous restons fidèles à leur mémoire.
   Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes et en élevant ce monument à leur gloire, nous avons voulu grouper en un seul faisceau de reconnaissance tout ce qui vibre en nos cœurs, tout ce que chacun ressent avec ferveur.

   Le journal L'Union daté du 9 mai 1955, a rendu compte de cette inauguration « dans Reims, la cité martyre et sans cesse renaissante » en ces termes :

   L'étendard de la liberté est le même depuis des siècles.
   C'est celui fièrement brandi le jour du sacre, par Jeanne la Lorraine.
   C'est celui qui rallia après le drame de 1870 les glorieux combattants de la clandestinité, fils courageux et magnifiques de ceux de 14-18 [...]

   Le même jour a été inaugurée, en présence d'un représentant de l'ambassade des États-Unis, la plaque commémorative érigée sur la façade de l'immeuble dont le général EISENHOWER avait fait sa résidence, boulevard Lundy.

17, boulevard Lundy

Dwight D. Eisenhower
généralissime des Armées alliées
a résidé dans cette maison
du 20 février 1945 au 25 mai 1945
La Ville de Reims
à son illustre citoyen d'honneur
8 mai 1955

   Le général EISENHOWER, devenu président des États-Unis, invité par la Ville de Reims, avait fait parvenir un télégramme au maire, René BRIDE, dans lequel il regrettait de ne pouvoir être présent.

   Je suis très honoré de votre aimable invitation à assister aux cérémonies du 8 mai. Je regrette beaucoup de ne pouvoir être présent , mais je vous adresse mes plus chaleureux sentiments et mes meilleurs voeux pour vous et les citoyens de Reims qui ont une place toute particulière dans ma mémoire.

Dwigh D. Eisenhower    

La commémoration de 1965

   La commémoration du 20e anniversaire de la Victoire a été marquée par la participation de Gilbert GRANDVAL, ministre du Travail, aux cérémonies commémoratives organisées par la Ville de Reims.
   Compagnon de la Libération, le colonel GRANDVAL avait commandé,
en 1943-1944, la Région C dont faisait partie Reims et le département de la Marne dans la Résistance. À cette occasion, il a été reçu dans les locaux de L'Union, journal régional issu de la Résistance, qui inaugurait ses nouvelles installations modernisées

L'Union, 8-9 mai 1965

   Gilbert GRANDVAL ( à gauche ) serre la main d'André VANDRENA ( à droite ), chef photographe du journal, en présence de Pierre BOUCHEZ ( au centre ), ancien chef départemental des FFI de la Marne, devenu directeur de L'Union.

   Les cérémonies commémoratives du 20e anniversaire se sont déroulées le dimanche 9 mai, toujours associées à la fête de Jeanne d'Arc.

L'Union, 10 mai 1965

   Le drapeau et le fanion du colonel GRANDVAL, commandant de la Région C, ont été présentés devant le Monument aux martyrs de la Résistance, puis, à l'issue de la cérémonie, le ministre du Travail, après avoir remis la cravate de commandeur de la Légion d'honneur à Robert LANGLET, a inauguré les allées " 7 et 8 mai 1945 " devant le monument aux morts de la Ville

L'Union, 10 mai 1965

   Dans la soirée une fête populaire a été organisée avec la participation de Georges GUÉTARY.

La commémoration de 1975

L'Union, 7-8 mai 1975

   Le 8 mai 1975, les cérémonies du 30e anniversaire de la Victoire de 1945 à Reims, ont été totalement effacées par la venue du président de la République, Valéry GISCARD d'ESTAING au camp militaire de Mourmelon, où s'achevaient des manœuvres nationales placées sous le signe de l'arme tactique nucléaire.
   Le président de la République en tant que chef constitutionnel des Armées, avait tenu à y présider une grandiose parade militaire retransmise par la Télévision, et qui a mobilisé 7 000 hommes de troupe et 200 chars alignés dans la nuit champenoise, au cours d'une veillée où il déclara : « Comme il y a trente ans, il faut veiller dans ce monde tourmenté à la sécurité de la France ».

L'Union, 9 mai 1975

L
a commémoration de 1985

   En 1985, à l'occasion du 40e anniversaire, la ville de Reims a accueilli un colloque international consacré à la Victoire alliée en Europe et fait classer la Salle de la Reddition, monument historique.


   Le site était resté en l'état depuis 1945 et menaçait de se dégrader.
   La Ville de Reims a donc entrepris d'y aménager un musée et de protéger la Salle des cartes où a été signée la capitulation de l'Allemagne nazie, en confinant les visiteurs dans une bulle de verre.

L'aménagement de la Salle de Reddition en 1985

     Ces travaux s'appuyaient au départ sur l'espoir que la commémoration de 1985 serait de grande ampleur, marquée par la venue du président de la République et des chefs d'État des pays alliés.
   Finalement, ces derniers ne sont pas venus et la cérémonie a été présidée plus modestement par le Premier ministre, Laurent FABIUS.


L
a commémoration de 1995

   En 1995, les cérémonies du 50ème anniversaire n'ont pas non plus permis de réparer l'oubli qui pèse sur Reims et sur le 7 mai 1945. Une nouvelle fois, la ville de Reims, dans l'espoir d'une commémoration solennelle de grande ampleur, a engagé des travaux pour compléter et achever l'aménagement du Musée de la Reddition.
   Hélas, le 7 mai 1995 coïncidant avec le second tour des élections présidentielles, la capitulation de 1945 a été commémorée à Reims le ... 6 mai, sous la présidence de Philippe MESTRE, ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre.

 

La commémoration
du 50ème anniversaire
à Reims en 1995

   La commémoration nationale réunissant le président de la République, le Premier ministre et les représentants de « tous les pays belligérants, alliés et ennemis » 3 ) s'est déroulée à Paris le 8 mai. Destinée à « célébrer la paix retrouvée en Europe », cette cérémonie a été prolongée par la présence de François MITTERRAND à Berlin, puis à Moscou le 9 mai.

   La commémoration de mai 1995 a été prolongée par un colloque sur L'écriture et les pratiques artistiques dans les camps d'internement vichystes et les camps de concentration nazis, organisé par l'Université de Reims du 20 au 22 septembre 1995.
   En complément de ce colloque, une exposition élaborée par la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes ( FNDIRP ) a été présentée au Musée des Beaux-Arts de Reims de septembre à novembre 1995 sur le thème " Créer pour survivre ".

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Insurrection à Buchenwald le 11 avril 1945
Huile/Toile 80x120 de Boris TASLITZKY, 1990
propriété de l'artiste, présentée au Musée des Beaux-Arts de Reims en 1995
et reproduite à la page 112 du catalogue de l'exposition
Créer pour survivre, édité en 1995 par la FNDIRP.


La commémoration de 2005 - « La Paix pour bâtir l'Europe »

   En 2005, le maire de Reims, Jean-Louis SCHNEITER, avait invité le président de la République, Jacques CHIRAC, à venir présider à Reims le 7 mai, la cérémonie du 60e anniversaire de la victoire, anniversaire placé sous le signe de la réconciliation franco-allemande.

 


   La Mission interministérielle du 60e anniversaire de la Victoire et de la Libération des camps a inscrit la date du 7 mai à Reims sur la liste des 40 principaux événements liés à la Victoire et à la Libération des camps qui ont fait l'objet d'une cérémonie commémorative officielle.

   Mais le président de la République, Jacques CHIRAC a récusé l'invitation, préférant se faire représenter à Reims le 7 mai 2005 par son Premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN.
   Il est à noter qu'aucun président de la République n'a jusqu'à présent jugé bon de venir présider la célébration de Reims le 7 mai, pas même à l'occasion d'une commémoration décennale.

    Hospitalisé au matin du 7 mai à l'Hôpital du Val de Grâce, Jean-Pierre RAFFARIN, dont l'absence n'a été annoncée qu'une heure avant le début des cérémonies, a dü se faire représenter à Reims par Michèle ALLIOT-MARIE, ministre de la Défense, entourée de Hamlaoui MEKACHERA, ministre délégué aux Anciens combattants, et de Catherine VAUTRIN, secrétaire d'État aux Personnes âgées.

L'arrivée des personnalités Place de la République, devant le Monument aux morts
Au centre, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense
À sa droite, Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants
et Jean-Louis Schneiter, maire de Reims
À sa gauche, Catherine Vautrin, secrétaire d'État aux Personnes âgées

Les drapeaux des associations d'anciens combattants, résistants, déportés

  À l'occasion de ce 60e anniversaire, la Ville de Reims a invité deux témoins de la capitulation signée à Reims le 7 mai 1945.

   Albert MESERLIN, alors jeune sergent américain affecté comme photographe du Signal Corps au quartier général du général EISENHOWER, commandant en chef des Forces alliées en Europe, avait photographié les préliminaires et la signature de la capitulation du 5 au 7 mai, puis le défilé de la victoire, le 9 mai.

Le sergent Meserlin photographié aux côtés du général Eisenhower

Albert Meserlin, lors du déjeuner offert par la Ville de Reims,
le 6 mai 2005 à la Brasserie La Lorraine, transformée en 1945 en mess
où la victoire de 1945 avait été fêtée par le personnel du quartier général allié

   Susan HIBBERT-HEALD, alors jeune secrétaire britannique affectée elle-aussi au quartier général allié, a tapé sur sa machine à écrire l'acte de capitulation signé à Reims, le 7 mai 1945.

Susan Hibbert-Heald devant l'Hôtel de Ville, le 7 mai 2005
à l'issue de la réception offerte par la Ville de Reims
pour remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite des cérémonies commémoratives du 60e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie

    A aussi été invité par la Ville de Reims, David KILEY, fils de Charles KILEY, reporter-photographe pour le journal américain The Stars and Stripes, seul journaliste autorisé à couvrir les ultimes négociations entre le haut commandement allié et les plénipotentiaires allemands qui ont précédé la signature de la capitulation allemande, et un des rares photographes présents dans la salle des cartes où a été signée cette capitulation le 7 mai 1945.

David Kiley lors du déjeuner offert par la Ville de Reims,
le 6 mai 2005 à la Brasserie La Lorraine

   De son côté, l'Université de Reims a organisé un colloque consacré à la réconciliation franco-allemande au cours duquel Oleg KEN, professeur à l'Université européenne de Saint Petersbourg, a présenté une contribution très éclairante sur la position de Staline et de l'Union soviétique par rapport aux capitulations signées à Reims puis à Berlin.

7, 8 et 9 mai 1945 : batailles pour la mémoire future

    La célébration du 60e anniversaire de la victoire alliée a été aussi marquée par des animations et festivités populaires dont l'organisation a été confiée à La Compagnie numérique, société rémoise d'ingénierie culturelle créée et animée par Yann BÉRÉHOUC et Federico GARCIA-MOCHALES.
    Malgré les caprices de la météo, elles ont connu un vif succès.

Le Mur d'images
Bâtir la paix pour construire l'Europe
Place de l'Hôtel de Ville

    Réalisée par La Compagnie numérique, une immense fresque couvrant la totalité du sous-bassement de la façade de l'Hôtel de Ville retraçait à l'aide de photographies, de textes et de Unes de journaux, l'histoire de la 2e guerre mondiale, de la capitulation allemande, puis de la construction européenne et du rapprochement franco-allemand.

   Deux temps forts :
   - la reddition allemande signée à Reims, le 7 mai 1945,
   - 
et la rencontre de Gaulle Adenauer à Reims, le 7 juillet 1962, qui a consacré la réconciliation franco-allemande.



Pour en voir plus

Murmures - Opéra miniature
à la Médiathèque Cathédrale


   Création de Yann BÉRÉHOUC et Federico GARCIA-MOCHALES de La Compagnie numérique, l'opéra-vidéo Murmures présenté en mai 2005 à la Médiathèque Cathédrale de Reims met en scène une dramaturgie qui s'appuie sur les témoignages de deux anciens déportés-résistants, Yvette LUNDY et Roger ROMAGNY.

   Le 15 octobre 2005, au cours du 6e Festival International Musique et Cinéma, à Auxerre, la mention spéciale du Jury a été décernée à La Compagnie Numérique dans la catégorie supports spécifiques émergents, Courts-métrages, pour la musique de l'Opéra miniature Murmures.

Le film documentaire
D’Eisenhower à Adenauer
( 26 minutes )
à la Médiathèque Cathédrale

   Commande de La Compagnie numérique pour la Ville de Reims, le film documentaire D'Eisenhower à Adenauer, a été réalisé par Francis GILLERY.

   L’atmosphère de secret qui a prévalu lors de la signature de la reddition de l’Allemagne nazie à Reims le 7 mai 1945, imprègne ce film jusque dans l’évocation des actes fondateurs de la réorganisation du monde après la Seconde Guerre mondiale et des débuts de la construction européenne.
   Dans une ambiance nocturne propice à la réactivation du passé, le Reims de Clovis, celui du 7 mai 1945 et enfin celui de la réconciliation franco-allemande, scellée par la visite en 1962 du président de la République française, Charles de GAULLE, et du chancelier de la République fédérale d'Allemagne, Konrad ADENAUER, se superposent.
   Les évènements des années d’occupation et d’après-guerre ressurgissent de la mémoire d’enfants qui les ont vécus, et rencontrent les interrogations d’enfants d’aujourd’hui.

Le défilé - Évocation historique
dans les rues et sur les places de la ville de Reims

   Le défilé de la victoire à Reims le 9 mai 1945 ne comportait aucun véhicule motorisé. Il est donc quelque peu fâcheux d'avoir présenté le 7 mai 2005, le défilé d'une dizaine de véhicules civils d'époque et d'une cinquantaine de véhicules militaires, comme une évocation historique, permettant disait le programme, le temps d'un défilé de revivre l'histoire, sauf à vouloir entretenir la confusion observée chez un certain nombre de témoins survivants, qui mélangent dans leur mémoire la célébration de la libération de Reims à la fin du mois d'août 1944, et celle de la victoire en mai 1945.

L'hommage aux libérateurs américains

L'hommage aux alliés soviétiques

L'hommage à la France combattante incarnée
par la 2ème DB de Leclerc et la 1ère Armée française de De Lattre

L'hommage à la Résistance et aux Forces françaises libres


Le spectacle-chorale
sur le parvis de la cathédrale

     Le spectacle Comme un air de liberté que devait donner entre Cathédrale et Médiathèque, 335 enfants des écoles publiques de la Ville et 150 adultes, a dû être malheureusement annulé à cause de la pluie, malgré la présence d'un nombreux public.

 

Le Victory Concert
avec Claude Claude BOLLING et son Big Band
Place du Forum

    La direction technique et la conception lumière du concert donné par Claude BOLLING et son Big Band, le 7 mai 2005 au soir, Place du Forum, ont été assurées par Jean Jacques FRÉMAUX.

Bal populaire et swing sur la musique de Glenn Miller

Le spectacle Son et Lumière
Entrez dans la Mémoire
au Monument aux morts

   Le spectacle Son et Lumière Entrez dans la mémoire, bâti sur une œuvre originale de Damien FONTAINE et exécutée par une centaine d'artistes avec le concours de l'équipe de Thierry BIASUTTO pour la pyrotechnie, a clôturé les festivités.

 


La commémoration de 2015 : « Reims berceau de la paix »

  
   [...] Pour célébrer les 70 ans de ce temps historique pour la France et l’Europe, j’ai souhaité associer, à toutes les Rémoises et tous les Rémois, les pays et villes amis de Reims, comme autant d’ambassadeur
de paix : Salzbourg ( Autriche ), Florence ( Italie ), Aix-la-Chapelle ( Allemagne ), Canterbury ( Grande-Bretagne ), Arlington ( États-Unis ), Brazzaville ( Congo ), Kutná Hora ( République Tchèque ), Bastogne ( Belgique ).
   Il s’agit aussi de témoigner notre reconnaissance à nos alliés américains, britanniques et soviétiques ainsi qu’à tous ceux, qui pendant la Seconde Guerre mondiale, résistèrent à l’occupant [...] 
                                                                Arnaud ROBINET, député-maire de Reims

    Le 7 mai 2015 à Reims, comme lors des commémorations décennales précédentes, la commémoration du 70e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie a été célébrée en l'absence du président de la République.
    François HOLLANDE ne s'est fait représenter à cette commémoration ni par le Premier ministre, ni par le ministre de la Défense, mais par le seul secrétaire d'État aux anciens combattants et à la mémoire, Jean-Marc TODESCHINI. Ce dernier n'a participé qu'à la cérémonie devant le monument aux morts où, prenant la parole, il a situé la signature de la capitulation de l'Allemagne nazie au 17, boulevard Lundy qui était la résidence personnelle du général EISENHOWER, commandant en chef du corps expéditionnaire allié en Europe, avant de retrourner à Paris par le TGV, sans même se rendre au Musée de la Reddition où est conservée en l'état, la War Room du commandement allié lieu de la signature de l'acte de capitulation de l'Allemagne nazie.

   Ont participé à cette commémoration, l'ambassadrice des États-Unis, Jane D. HARTLEY, invitée d'honneur de la Ville de Reims, ainsi que les représentants des ambassades de la Fédération de Russie et du Royaume-uni.

 

De gauche à droite, Arnaud Robinet, député-maire de Reims, Madame Jane D. Hartley, ambassadrice des État-Unis,
Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État aux anciens combattants et à la mémoire,
Jean-François Savy, préfet de la région de Champagne-Ardenne, préfet de la Marne

Raymond Gourlin,
déporté dans le camp de Neuengamme,
ranime la flamme

Le secrétaire d'État aux anciens combattants
remet les insignes de la Légion d'honneur à Roger Boulanger, déporté dans les camps de Natzweiler-Struthof, puis de Dachau

L'hommage aux pays alliés et à la résistance française

L'hommage au général de Gaulle et au chancelier Adenauer,
artisans de la réconciliation franco-allermande

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